Pertes financières

Crise de l’électricité au Gabon : la SEEG perdrait jusqu’à 400 millions par heure de délestage !

Crise de l’électricité au Gabon : la SEEG perdrait jusqu’à 400 millions par heure de délestage !
Crise de l’électricité au Gabon : la SEEG perdrait jusqu’à 400 millions par heure de délestage ! © 2024 D.R./Info241

Les conséquences des délestages électriques instaurés depuis cette semaine à Libreville et ses environs ne se limitent pas aux frustrations des ménages et des entreprises. Elles ont également un impact financier majeur pour la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), qui enregistre des pertes colossales à chaque heure de coupure. Selon un cadre de l’entreprise cité mercredi par l’Union, une heure de délestage peut coûter à la SEEG entre 300 et 400 millions de FCFA.

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Ces interruptions fréquentes dans la fourniture d’électricité affectent non seulement les revenus de la SEEG, mais elles entraînent également une pression supplémentaire sur ses finances. « Contrairement à ce que certains pourraient penser, nous n’avons aucun intérêt à suspendre volontairement la fourniture d’électricité, car cela représente une perte considérable pour la trésorerie de l’entreprise, surtout dans la situation actuelle où nous éprouvons déjà des difficultés financières  », a précisé ce cadre.

Des chiffres mirobolants

En se basant sur ces chiffres, les pertes financières estimées pour la SEEG en cas de délestages de 6 heures par jour sont comprises entre 12,6 milliards et 16,8 milliards de francs CFA par semaine, et entre 54 milliards et 72 milliards de francs CFA par mois. Des sommes vertigineuses qui affecteraient encore davantage la situation financière déjà fragile de l’entreprise publique, en proie à des scandales de détournement de fonds, notamment à travers l’implantation d’un réseau parallèle de vente de tickets d’électricité.

Les opérateurs économiques, tout secteur confondu, subissent eux aussi les conséquences directes de ces coupures récurrentes. L’absence d’une alimentation électrique fiable perturbe le fonctionnement de nombreuses entreprises, en particulier celles n’ayant pas de groupes électrogènes pour pallier les interruptions. Cela se traduit par des pertes de production, des perturbations dans la chaîne de distribution et, par ricochet, une baisse des revenus.

Une crise qui perdure

La crise de l’électricité actuelle, exacerbée par une baisse critique du niveau d’eau des barrages hydroélectriques de Kinguélé-Tchimbélé et des pannes affectant les centrales thermiques, pose un sérieux défi. La SEEG est donc confrontée à une double peine : d’une part, la baisse de sa capacité de production, et d’autre part, les pertes financières liées aux délestages.

L’administration provisoire mise en place lors du conseil des ministres de samedi dernier, consciente des difficultés que traversent les populations et les entreprises, promet une amélioration rapide du service électrique. En attendant, les pertes continuent de s’accumuler, rendant urgente une solution durable pour assurer une alimentation électrique stable et régulière. Sans parler de la colère des usagers.

@info241.com
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