Propagande « émergente »

L’Elysée dément reconnaître Ali Bongo via son message « traditionnel pour la fête nationale »

L’Elysée dément reconnaître Ali Bongo via son message « traditionnel pour la fête nationale »
L’Elysée dément reconnaître Ali Bongo via son message « traditionnel pour la fête nationale » © 2017 D.R./Info241

L’affaire a fait grand bruit hier suite à la surexploitation par la Présidence gabonaise et certains médias proche du pouvoir d’un message adressé par le président français Emmanuel Macron le 9 août dernier. Certains "émergents" du palais du Bord de mer y ont vu une sorte de reconnaissance du régime controversé d’Ali Bongo par les nouvelles autorités françaises. Interrogé par nos confrères de RFI, l’Elysée confirme bien l’authenticité dudit message de son ambassade au Gabon mais le qualifie de « traditionnel pour la fête nationale » et donc de strictement protocolaire en pareilles circonstances.

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Nouvelle douche froide pour les partisans d’Ali Bongo qui s’extasiaient déjà à l’idée d’être enfin reconnus par la France après la "victoire" d’Ali Bongo à la présidentielle gabonaise contestée d’août dernier. Selon nos confrères de RFI qui ont joint le palais de l’Elysée pour en savoir plus sur la surinterprétation de ce message diplomatique, la réponse est elle, sans appel !

Lire aussi >>> Le message d’Emmanuel Macron à la nation gabonaise, dévié par une presse pro-Ali Bongo

Ce courrier dont nous vous révélions hier la teneur, avait été adressé le 9 août par le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Gabon au secrétaire général de la présidence gabonaise, Guy Rossanta Rignault. Ce courrier diplomatique en tout point, était strictement adressé à l’occasion de la fête nationale du Gabon et ne constituait nullement une "reconnaissance" du régime décrié de Libreville.

« C’est un simple courrier, traditionnel pour la fête nationale. C’est une pratique de l’Elysée », ont précisé à RFI les services de la présidence française. La "reconnaissance" tant rêvé par du régime controversé de Libreville dont la réélection a été profondément remise en cause par l’Union européenne, devra encore attendre. Un cinglant revers donc pour Ali Bongo et ses médias propagandistes qui avaient tenté de surexploiter ledit message conventionnel de l’Etat français au peuple gabonais pour ses 57 ans d’indépendance.

La dépêche de RFI évoquant ce démenti des autorités françaises

Ali Bongo qui se présentait comme un panafricain, jubilait depuis ce lundi soir sur ce courrier dans la guerre froide qu’il se livre avec Jean Ping. Ce dernier, se présente toujours comme le président "élu" du Gabon et continue de "résister" à son hold-up électoral validé par sa belle-mère Marie Madeleine Mborantsuo.

La guerre de communication du régime de Libreville en prend donc pour son grade, ce d’autant que pour nos confrères français de RFI, le président "actuel" serait encore Omar Bongo, pourtant décédé.

@info241.com
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