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L’Afrique centrale en séminaire à Libreville autour du blanchiment des capitaux

L’Afrique centrale en séminaire à Libreville autour du blanchiment des capitaux
L’Afrique centrale en séminaire à Libreville autour du blanchiment des capitaux © 2018 D.R./Info241

Le Gabac (Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale)est depuis hier à Libreville jusqu’à ce mercredi en séminaire de vulgarisation du règlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme et de la prolifération en Afrique centrale. Objectif : permettre aux participants de s’approprier le processus de prévention, de détection et de répression en la matière.

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Durant 48h, les principaux acteurs impliqués dans la lutte contre le blanchiment des capitaux sont en séminaire à Libreville. « Le but de ce séminaire est d’amener les acteurs étatiques et non étatiques du Gabon à s’approprier cet instrument juridique communautaire en vue de la mise en œuvre des diligences liées à la prévention, la détection et la répression du blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme », a déclaré Jeannot Kalima, représentant du ministre gabonais de l’Économie et président en exercice du Gabac.

Selon le secrétaire permanent du Gabac, Gervais Mbata, ledit séminaire a été mis en place afin de palier au constat fait lors des commissions techniques du Gabac, selon lequel, le règlement n°01/CEMAC/UMAC/CM du 11 avril 2016 portant prévention et répression du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme et de la prolifération en Afrique centrale, soit peu connu des acteurs étatiques et aussi de la mise en œuvre très timide de celui-ci. « A ce jour, aucune affaire en blanchiment des capitaux et financement du terrorisme n’a été inscrite au rôle d’une juridiction répressive ni jugée au Gabon, alors que l’Agence d’investigation financière (ANIF) a transmis des dossiers aux autorités judiciaires », a-t-il mentionné.

Pour ce dernier, ce règlement Cémac vient combler le vide juridique en matière de blanchiment d’argent. Lesquelles pratiques restent très répandues à ce jour dans les États. « Le constat est alarmant », a-t-il souligné avant d’énumérer les lourdes conséquences qu’engendre ce phénomène dans l’économie d’un État.
« Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme affectent des secteurs vitaux comme les ressources minières, l’environnement, la biodiversité terrestre et maritime, paralysant ainsi l’économie. Ils provoquent l’érosion des finances publiques, sapent les fondements de l’économie, annihilant ainsi les efforts des gouvernants », a-t-il indiqué.

Selon Gervais Mbata, il est temps que les communautés se mobilisent pour éradiquer ce phénomène. « En effet, les auteurs d’actes de blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme ne peuvent être inquiétés que si les acteurs impliqués dans cette lutte s’approprient les mécanismes de cette lutte et les mettent en œuvre  ».

Pour le directeur de l’Anif du Gabon, ce séminaire de vulgarisation représente, entre autres, pour la structure dont il a la charge, une opportunité et un complément apprécié à leurs actions de sensibilisation à l’endroit des personnes physiques ou morales assujetties aux obligations de lutte contre ce fléau. La rencontre qui se veut un lieu d’échanges d’expériences en la matière, fera suite à d’autres séminaires prévus dans tous les États de la juridiction du Gabac.

Avec AGP

@info241.com
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