Après le scrutin

Locales et législatives 2018 : La grosse douche froide des électoralistes de la CNR

Locales et législatives 2018 : La grosse douche froide des électoralistes de la CNR
Les principales figures du courant électoraliste de la CNR battues samedi © 2018 D.R./Info241

48h après la tenue du premier tour des élections législatives et du tour unique des élections locales, les premières tendances semblent claires. Le Parti démocratique gabonais au pouvoir depuis 50 ans, se dirige vers une victoire sans appel. Un véritable camouflet pour cette frange de la Coalition pour la nouvelle république (CNR, opposition) de Jean Ping qui s’était désolidarisée du boycott prôné par celui qui se considère toujours comme le président élu du Gabon. En décidant d’y prendre part, les électoralistes de la CNR essuient là une défaite sans précédent pour un double scrutin organisé par un pouvoir pourtant considéré comme illégitime.

Moov Africa

Le débat avait fait rage au sein de la Coalition pour la nouvelle république ces derniers mois. D’un côté, ceux qui à l’instar de Jean Eyeghé Ndong ou encore Jean François Ntoutoume Emane considéraient que les élections locales et législatives ne présentaient aucun intérêt dans un contexte de « dictature ». Ceci deux ans après l’élection très contestée d’Ali Bongo.

A l’opposé de ce courant majoritaire se trouvent les électoralistes telles que Alexandre Barro Chambrier ou Guy Nzouba Ndama qui soutenaient qu’il était indispensable de prendre part à ces deux scrutins afin de fragiliser un peu plus le pouvoir en place. Seulement, au lendemain de ce scrutin, alors que les premières tendances donnent une large victoire au Parti démocratique gabonais et à ses alliés, le réveil est douloureux pour ces opposants qui contre l’avis de plusieurs observateurs avertis, ont pris le pari de participer à ces élections.

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Flavienne Adiahénot, Jean de Dieu Moukagni Iwangou...elles sont nombreuses ces grandes figures de l’opposition qui ont été battues au cours de ces scrutins. Un scrutin entaché comme désormais de coutume par des fraudes décriées par l’opposition et l’achat des voix que le parti au pouvoir n’a pas hésiter à dégainer pour s’offrir cette « victoire ».

Aujourd’hui, loin des éternelles querelles d’ego, l’heure doit être à l’unité et à la réflexion car en définitive le seul véritable perdant cette élection est peut être le peuple du changement qui voit une nouvelle fois ses espoirs de liberté s’évanouir sur l’autel de l’hégémonie demi-centenaire du PDG tout-puissant.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article