Le président de la Fegafoot en liberté provisoire après 6 mois de détention préventive
Les demandes de libération du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) ont enfin été entendues ce jeudi par les autorités gabonaises. Pierre-Alain Mounguengui qui avait eu le malheur de déjouer l’immixtion de la sphère politique dans le renouvellement du bureau de la Fegafoot, avait été jeté en prison au lendemain de sa réélection le 16 avril dernier. Un scrutin pour lequel il briguait un 3e mandat face notamment au candidat dit du palais présidentiel gabonais Jérôme Effong Nzolo.
Pierre-Alain Mounguengui est depuis hier un homme libre, du moins provisoirement. Le parquet de la République de Libreville qui s’était jusque-là opposé à sa mise en liberté, a finalement décidé jeudi de jeter l’éponge par la signature par le procureur de la République en mettant fin à sa détention préventive. Pour beaucoup d’observateurs, cette incarcération longue de 5 mois n’était pas justifiée et constituait l’œuvre de ses adversaires dont certains sont tapis au palais présidentiel de Libreville.
Rappelons que le vainqueur de l’assemblée élective de la Fegafoot du 16 avril avait même été promu par le ministre des Sports pour l’écarter de la course à un 3e mandat. Des peaux de banane du gouvernement qui avaient été suivis par son placement en garde à vue par le B2 (renseignement militaire rattaché au palais présidentiel) dans le cadre du scandale de pédophilie qui secouait depuis la mi-décembre le football gabonais. Ce qui aura finalement servi de prétexte à la justice gabonaise pour accuser le président fédéral d’avoir couvert de nombreux pédophiles dont le tristement célèbre Capelo.
Avec cette mise en liberté provisoire, Pierre-Alain Mounguengui va pouvoir enfin attendre sereinement son probable procès s’il a finalement lieu. Ses avocats ayant évoqué un dossier à charge vide. Une bonne nouvelle pour ses proches et pour la fédération du sport roi au Gabon qui retrouve son président. Des appels à sa libération avaient même été formulés en personne à Ali Bongo par le président de la CAF, Patrice Motsepe, en août dernier. Une libération qui met ainsi fin à 5 mois de crise à la Fegafoot.
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