Emprunts bancaires

La Banque mondiale prête 62 milliards de Fcfa au Gabon pour doper l’emploi des jeunes

 La Banque mondiale prête 62 milliards de Fcfa au Gabon pour doper l’emploi des jeunes
La Banque mondiale prête 62 milliards de Fcfa au Gabon pour doper l’emploi des jeunes © 2016 D.R./Info241

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) d’un montant de 100 millions de dollars soit 62 milliards de FCFA en faveur du gouvernement gabonais pour développer les compétences des jeunes et créer des emplois.

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Les fonds ont été accordés par la banque mondiale en marge des assises du printemps à Washington le 13 avril 2016. En marge des assemblées printanières de la banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Celle-ci porte sur « l’appui au développement des compétences pour l’employabilité des jeunes », un projet qui vise l’amélioration de l’efficacité de l’enseignement technique et la formation professionnelle, le développement des compétences et les programmes d’entreprenariat dans les secteurs de croissance au Gabon.

Il est question pour le gouvernement à travers ce projet d’améliorer l’offre de formation professionnelle, de soutenir le développement des compétences des jeunes sans emploi et d’apporter des réponses au problème de l’inadéquation entre la formation et l’emploi.

Le projet d’appui au développement des compétences pour l’employabilité est axé sur l’accélération de la croissance, la réduction du chômage et la lutte contre la pauvreté au Gabon. Il s’attèlera à améliorer et à accroître l’offre de formation professionnelle dans les principales branches d’activité en expansion. Le projet soutiendra également le développement des compétences des jeunes sans emploi et la création de formations en entrepreneuriat.

« Ce projet contribuera à renforcer l’efficacité de la formation professionnelle, le développement des compétences et les programmes d’entrepreneuriat au Gabon », déclare Sylvie Dossou, responsable des opérations du Groupe de la Banque mondiale au Gabon. «  Le projet misera sur les partenariats public-privé afin de maximiser son impact  », ajoute Mme Dossou.

Le projet a trois volets. Le premier vise à renforcer l’efficacité des établissements de formation professionnelle grâce à une meilleure gouvernance du système de formation. Il favorisera également les relations avec le secteur privé. Le deuxième volet est axé sur le développement des compétences et la formation à l’entrepreneuriat des jeunes au chômage.

« En proposant un plus large éventail de formations professionnelles notamment dans les technologies d’information et de la communication (TIC), ce volet contribuera à la formation d’une main-d’œuvre capable de développer ce secteur et de doper la productivité », affirme Hamoud Abdel Wedoud Kamil, chef d’équipe de projet à la Banque mondiale. Le troisième volet appuiera le renforcement des capacités institutionnelles du ministère de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes, et d’autres organismes d’exécution.

Il faut tout de même souligner que ces nombreux emprunts bancaires contrastent avec la santé économique qu’a connue le Gabon depuis 2009. Le Gabon fait partie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Cinquième producteur de pétrole d’Afrique, il a enregistré au cours de la décennie passée une forte croissance économique portée notamment par la production de pétrole et de manganèse.

Durant les cinq dernières années, le secteur pétrolier a représenté en moyenne 80 % des exportations, 45 % du PIB et 60 % des recettes budgétaires. Mais comme le pays est confronté au déclin de ses réserves pétrolières, les autorités ont axé leur nouvelle stratégie sur la diversification économique. Après quatre ans de croissance soutenue, avec un taux moyen de 6 % entre 2010 et 2013, le rythme s’est tassé en 2015, à 4 %, contre 5,6 % en 2013. Cette évolution s’explique par l’effondrement des cours du pétrole et la baisse associée des investissements publics, rabotés de moitié.

Plusieurs analystes s’interrogent donc sur les retombées économiques de cette croissance enviée au regard de plusieurs emprunts bancaires que le Gabon a contracté durant le mandat d’Ali Bongo. Où sont passées toutes les colossales recettes publiques enregistrées durant ces années de forte croissance ? Quels sont les projets et réalisation en terme d’infrastructures et de services publics, lorsqu’on constate le retard du Gabon dans les secteurs de l’éducation, de l’emploi, du logement, de la santé, des routes etc..

@info241.com
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