Messe d’hommage

Une messe à la Présidence gabonaise... pour les 10 ans du décès du père d’Ali Bongo !

Une messe à la Présidence gabonaise... pour les 10 ans du décès du père d’Ali Bongo !
Une messe à la Présidence gabonaise... pour les 10 ans du décès du père d’Ali Bongo ! © 2019 D.R./Info241

Depuis ce 1er juin, la famille « présidentielle » est de sortie via la Fondation Omar Bongo pour rendre hommage à celui qui continue de faire leur bonne fortune. C’est dans cette logique le palais présidentiel se transformera en église géante ce samedi matin pour une messe œcuménique organisée par Ali Bongo et son épouse pour les 10 ans de la disparition de son père.

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Le palais présidentiel de Libreville prêtera son cadre ce samedi 8 juin à la messe géante organisée en l’honneur de la disparition d’Omar Bongo, ce patriarche de la Françafrique mort au pouvoir après 42 ans de règne sans partage. Tout le palais présidentiel s’active pour la réussite de cet événement familial qui aura lieu au palais présidentiel qu’Omar Bongo avait lui-même occupé pendant plus de quarante ans avant de passer le flambeau à son fils.

D’après le carton d’invitation à cette messe familial qui revêt désormais un caractère national, les invités triés sur le volet seront autorisés par le protocole d’Etat à arriver à la salle des banquets qu’entre 7h30 et 10h00. Passé ces horaires, il ne sera plus possible de prendre part à cette cérémonie de prières pour la mémoire du père d’Ali Bongo, prévue pour débuter ce 8 juin à 11h00 précises. A noter, les convives devront également laisser leurs téléphones loin de cette manifestation présidentielle, officiellement organisée par Ali Bongo et son épouse Sylvia.

Le carton d’invitation à cette messe œcuménique

Les opposants d’Ali Bongo n’ont pas manqué depuis plusieurs de critiquer le choix du palais présidentiel pour abriter cette messe de prières. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, membre de l’Appel à agir et réclamant la vacance de pouvoir, a fait remarquer notamment que la Constitution gabonaise consacrait la séparation de l’Etat et des religions. L’opposant s’appuie sur l’article 2 qui stipule que « le Gabon est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Il affirme la séparation de l’Etat et des religions ». Une des longues séries de critiques qui jalonneront la tenue de cette messe d’hommage.

Rappelons qu’Omar Bongo est arrivé au pouvoir le 2 décembre 1967 à la suite de la maladie du président de l’époque Léon Mba. Grace à un accord tenu secret avec l’ancienne puissance coloniale, il succéda au premier président du Gabon jusqu’à sa mort le 8 juin 2009. Porté au pouvoir par le patron de cette organisation post-coloniale que l’on nomme aujourd’hui Francafrique, Omar Bongo s’y était maintenu grâce aux pétrodollars distribués à tour de bras à l’élite politique et au soutient tacite de la France.

Les principaux héritiers d’Omar Bongo dont Ali et Omar Denis

Mort au pouvoir sans avoir officiellement désigné un dauphin, Omar Bongo a laissé un pays divisé entre les partisans de son fils qui a également repris la présidence de l’ex Parti unique, ceux qui se réclament de son héritage politique et les néo-opposants affaiblis et sans grande marge de manœuvre en raison de l’omniprésence du régime sur les leviers politiques, économiques, législatifs et judiciaires. Ce 8 juin, l’immense famille qu’a laissé Omar Bongo ne ménagerait aucun effort pour lui rendre hommage pour les bienfaits de celui qui malgré sa mort, continue de faire le bonheur de ses héritiers.

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