Justice

Une gabonaise écope d’un mois de prison pour avoir dérobé 23 millions au groupe BGFIBank

Une gabonaise écope d’un mois de prison pour avoir dérobé 23 millions au groupe BGFIBank
Une gabonaise écope d’un mois de prison pour avoir dérobé 23 millions au groupe BGFIBank © 2017 D.R./Info241

Comme vous l’annonçait déjà Info241 le 10 avril dernier, une gabonaise en service à la banque Loxia, filiale du groupe BGFIBank, vient d’écoper d’un mois de prison ferme. Son crime : avoir dérobé aux clients de la banque de micro-crédit, la modique somme de 23 millions. Le tribunal de Franceville, a ainsi donné raison aux accusations de son employeur car elle a été condamné en plus de la peine de prison ferme, à rembourser les sommes perçues à l’insu de la banque.

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Ce verdict découle du procès du mercredi 12 avril dernier, au cours duquel Julienne Aude Ognandzi, gabonaise de 32 ans, en service à Loxia depuis 2012, avait reconnu devant les juges, les griefs d’abus de confiance, condamnés par l’article 307 du Code pénal.

Lors de ladite audience, le procureur de la République avait requis une peine d’un mois d’emprisonnement, dont deux semaines avec sursis, compte tenu du fait que la condamnée est une femme mariée et mère de deux enfants à bas âges, qui ne cessaient de réclamer la présence de leur maman.

En plus de cela, la famille a mis en gage, au bénéfice de la banque, une maison d’une valeur estimée à 18 millions de Frans CFA, selon des sources familiales, et un remboursement de la somme à hauteur de 400 mille Francs CFA par mois.

La banque Loxia, représentée lors du procès par le Chef d’agence de Franceville, Steeve Fils Moundélé et un contrôleur financier dépêché depuis Libreville, a refusé de se constituer partie civile, déclinant de réclamer tout dommage et intérêt. Lors de son témoignage, la concernée raconte que ses problèmes ont commencé à partir de 2016, lorsqu’elle constatait des écarts de caisse, autrement dit, des manquants au terme de chaque journée.

Durant toute cette période jusqu’en 2017, elle n’a osé en parler ni à ses chefs et ses collègues, ni se confier à son mari, encore moins à sa famille pour préserver, dit-elle, son emploi.

Pour tenter de boucher les trous qui devenaient de plus en plus profonds, elle s’est mise à emprunter des sommes d’argents dans les comptes des clients, en espérant rembourser rapidement sans que l’entreprise s’en rende compte. Elle a même essayé d’aller fructifier certaines sommes dans les fortunes Clubs et se souvient avoir gagné une fois, 600 mille Francs CFA après une mise de 50.000 FCFA, mais sans toutefois parvenir à régler la situation.

Pire encore, elle est allée contracter des emprunts avec intérêts auprès des particuliers, s’élevant à 12 millions de Francs CFA, a indiqué le président du tribunal pendant l’audience. Ses manœuvres ont été découvertes, lorsqu’une cliente, se rendant à Libreville, décide de faire un retrait dans son compte, constate qu’il ne lui reste que 71 000 FCFA, alors que celui-ci était crédité à 3 millions de FCFA. Non sans citer d’autres clients victimes de ses abus.

Cette dernière n’a pas hésité à contacter Loxia, qui a aussitôt diligenté une enquête en interne, pour aboutir jusqu’à dame Julienne Aude Ognandzi. Alertée, la Police Judiciaire (PJ) de Franceville lui a fait subir un interrogatoire du 3 au 6 avril dernier, avant d’être déférée au parquet le vendredi 7 du même mois, pour attendre son procès qui a duré deux semaines.

Avec AGP

@info241.com
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