Sénatoriales 2021 : un double scrutin sans réel enjeu, ce samedi au Gabon
Conformément au calendrier électoral fixé par le Centre gabonais des élections (CGE), c’est ce samedi que le collège électoral spécial constitué d’élus municipaux et départementaux se rendront aux urnes pour élire 52 des 67 sénateurs de la prochaine législature. Un scrutin sans enjeu car le parti au pouvoir est déjà donné largement vainqueur dans 22 circonscriptions où le Parti démocratique gabonais (PDG) n’aura pas d’adversaire. 89 candidats-sénateurs sont en lice pour 52 sièges soumis au vote.
C’est ce samedi que devrait être connu les noms des 52 sénateurs de la 5e législature. Le PDG d’Ali Bongo fera la course en tête d’un scrutin sans véritable enjeu en raison de la large victoire du parti présidentiel aux municipales et départementales organisées en 2018 qui constitue le collège électoral de ce scrutin au suffrage universel indirect. Surtout qu’outre ces 52 sénateurs à élire, Ali Bongo nommera par décret 15 autres sénateurs, une première dans le pays.
Un sénat à la composition remaniée en décembre dernier par Ali Bongo et son gouvernement au moyen d’une énième reforme constitutionnelle. La présidente sortante du sénat Lucie Milebou Aubusson est assurée de regagner un siège dans ce parlement tout comme 21 autres personnalités investies par le parti présidentiel car n’ayant aucun adversaire à ce scrutin. Seules 30 circonscriptions seront à disputer ce samedi sans presque aucune surprise sur la suprématie déjà annoncée du parti d’Ali Bongo sur le Sénat.
Un scrutin qui n’aura logiquement aucun intérêt pour le grand public qui n’a pas son mot à dire sur les prochaines figures de cet hémicycle à l’utilité controversée. Bien que prévu en deux tours, le scrutin pourrait tourner court pour les 30 sièges où se disputeront encore 2 à 4 candidats. Sur les 89 candidats en lice, 52 sont du PDG contre une vingtaine seulement de l’opposition. Les autres partis de la majorité présidentielle seront eux aussi peu présents car ayant peu de chance de l’emporter faute d’élus locaux.
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