Quelques heures seulement après le mouvement d’humeur des agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le directeur général contesté Ousmane Cissé a jeté l’éponge. C’est ce qu’indique un communiqué du conseil d’administration de l’entreprise publique d’énergie qui dit avoir pris acte de sa démission 4 jours après sa nomination. Une grande victoire pour les agents, la société civile et l’opinion qui étaient vent debout face à cette nomination.
Le controversé directeur général de la SEEG, Ousmane Cissé, n’a pas fait long feu face à la colère qui montait depuis sa nomination le 22 mai. Ce jeudi, l’éphémère patron de la plus importante société publique gabonais a été contraint de renoncer à ses fonctions face au tollé suscité par sa nomination et le mouvement d’humeur du personnel, tôt dans la journée, qui a battu le pavé du siège de l’entreprise à Libreville pour obtenir sa démission après une assemblée générale extraordinaire.
C’est désormais chose faite puisque quelques heures seulement après dans la nuit, le conseil d’administration réuni en urgence, a validé sa démission. Le démissionnaire a justifié son départ par sa « volonté d’éviter de constituer un frein à l’objectif de transformation de la SEEG qui ne peut être mise en œuvre que dans un climat de sérénité ». Ainsi, ce sera son adjoint en charge de la technique et des opérations, Sylvère Biteghe, qui assurera l’intérim.
Ousmane Cissé tombe ainsi face à la grogne des agents de l’entreprise qui ne comprenaient pas qu’un Sénégalais soit porté à la tête d’une entreprise d’Etat alors que des Gabonais compétents étaient au chômage. Il lui était également reproché de n’avoir aucune expérience dans la gestion du secteur de l’énergie lui qui a fait ses classes dans celui des médias et la télévision. La valse des DG se poursuit donc à la SEEG qui a enregistré pas moins de 6 nouveaux directeurs généraux depuis sa renationalisation en 2018.
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