Présidentielle

Sao Tomé-et-Principe : la victoire à la présidentielle de Carvalho annulée par la Commission électorale

Sao Tomé-et-Principe : la victoire à la présidentielle de Carvalho annulée par la Commission électorale
Sao Tomé-et-Principe : la victoire à la présidentielle de Carvalho annulée par la Commission électorale © 2016 D.R./Info241

Coup de théâtre à Sao Tomé-et-Principe. La Commission électorale (Cen) a annulé les résultats de la présidentielle santoméenne qu’elle avait annoncés dans la nuit de dimanche à lundi qui donnaient gagnant au premier tour avec M. Evaristo Carvalho avec 50,1%. Il y aura donc un second tour.

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M. Carvalho avait alors obtenu 34.629 voix, devançant le président sortant Manuel Pinto da Costa (24,8%, 17.121 voix) et Maria das Neves (24,1%, 16.638).

La Cen évoque une « modification de ces résultats provisoires », en raison des procès-verbaux des bureaux de vote de la diaspora (Portugal, Angola, Gabon, Guinée-Equatoriale) et d’un vote différé mercredi dans la localité de Maria Luisa.

« Aucun candidat n’a réussi à obtenir plus de la moitié des voix valablement exprimés », ce qui ouvre « l’hypothèse d’un second tour », poursuit la Cen, qui s’en remet au Tribunal constitutionnel pour les résultats définitifs.

Lequel Tribunal constitutionnel évoque également un second tour entre MM. Carvalho et Pinto da Costa, sans préciser de date.

« Que vergonha ! » (quelle honte !) ont réagi plusieurs internautes sur le site du journal numérique Telanon.info, principale source d’informations dans l’archipel, demandant la démission du président de la Cen.

La victoire de M. Carvalho avait été contestée par Manuel Pinto da Costa et de Maria das Neves, soutenue par l’historique Mouvement pour la libération de Sao Tomé et Principe (MLSTP), avec un recours conjoint devant le Tribunal constitutionnel.

MM. Trovoada, vainqueur des législatives en 2014, et Carvalho avaient célébré dès lundi soir leur victoire devant des milliers de personnes. Leurs adversaires dénonçaient déjà une concentration des pouvoirs entre les mains de leur parti, l’Action démocratique indépendante (Adi, centre-droit).

Investi d’un mandat de cinq ans, le président arbitre mais ne gouverne pas dans cette ancienne colonie portugaise, laissant la réalité du pouvoir au chef du gouvernement.

Le développement est l’enjeu majeur du petit archipel qui dépend à 90% de l’aide internationale. C’est une première en 25 ans de démocratie dans ce pays d’à peine 200.000 habitants.

Avec VOA

@info241.com
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