Crise post-électorale

« Refus citoyen » veut empêcher la tenue des futures législatives gabonaises

« Refus citoyen » veut empêcher la tenue des futures législatives gabonaises
Noël Borobo Epembia, porte-parole des coordinations provinciales de la CNR, hier © 2018 D.R./Info241

Un nouveau mouvement pro-opposition, « Refus citoyen », est né hier à Libreville pour empêcher par "tous les moyens" la tenue des législatives annoncées pour le mois prochain. Ce mouvement citoyen a été annoncé hier lors d’une déclaration des coordinations provinciales du Gabon de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) de l’opposant Jean Ping. Un pied de nez donc aux quatre partis de cette coalition de l’opposition qui se préparent déjà pour ces joutes électorales, les premières depuis la réélection contestée d’Ali Bongo à la présidentielle d’août 2016.

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Le mouvement citoyen « Refus citoyen » a été hier investi de deux principales missions : « d’empêcher par tous les moyens » la tenue des élections législatives d’avril 2018 et la poursuite des actions de résistance pour « l’investiture officielle à la magistrature suprême » de Jean Ping. En effet, les coordinations provinciales estiment que prendre part à ces élections s’assimilerait à « la légitimation officielle de la forfaiture d’Ali Bongo » en rapport avec la présidentielle d’août 2016.

Selon Noël Borobo Epembia, leur porte-parole, l’alternance au sommet de l’Etat reste leur objectif fondamental. Elles n’entendent pas se départir de cette ambition, en dépit des positions contradictoires nées au sein de la CNR sur l’opportunité de prendre part ou non à ces joutes électorales à venir.

La déclaration lue hier

Alors que la position de Jean Ping sur la question est très attendue, ce regroupement des coordinations provinciales de la CNR a publiquement désapprouvé le désir de participer aux législatives de quatre partis politiques sur les quinze constituant l’ossature de cette famille politique. Il s’agit notamment des partis Union nationale (UN) de Zacharie Myboto, Rassemblement héritage et modernité (RHM) d’Alexandre Barro Chambrier, des Démocrates de Guy Nzouba Ndama et de Union et solidarité de Moukagni Iwangou.

Pour Borobo Epembia, l’issue des élections envisagées connaitra la même fortune que les précédentes, en ce qu’elles « seront organisées par les mêmes institutions aux ordres et à peine maquillées, responsables de toutes les mascarades électorales qu’a connu notre pays depuis 1990 », a-t-il accusé.

Avant d’exhorter Jean Ping à continuer à rassembler les partisans de «  la libération du Gabon », le porte-parole des coordinations provinciales a vivement critiqué les motivations des partis de la CNR favorables aux législatives. Il a rappelé à leur mémoire « la proclamation des faux résultats par la Cour constitutionnelle », au terme de la présidentielle d’août 2016, ainsi que les morts du QG de Jean Ping du 31 août 2016 et des quartiers de la capitale et du pays, la douleur des familles endeuillées. « Les quatre vont-ils aux élections législatives pour l’intérêt général des populations ou simplement pour satisfaire leurs ambitions partisanes, égoïstes et égotiques ? », s’est interrogé Borobo Epembia.

@info241.com
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