Quand le metaverse investit l’immobilier virtuel

  Metaverse : une manne d’investissement potentiel

Le metaverse a le vent en poupe. Ce n’est donc pas un hasard si de nombreux investisseurs y adhèrent, notamment des marques comme Adidas, Gucci ou encore Ubisoft, mais aussi des investisseurs du secteur technologique. Que ce soit pour suivre une tendance forte ou pour engendrer des revenus additionnels, le metaverse séduit dans de nombreux domaines, dont les jeux de site de casino en ligne ou encore l’immobilier.

De Decentraland à Cryptovoxels, l’investissement immobilier virtuel offre de nombreuses possibilités, que ce soit pour une vente ou une location de biens immobiliers, ou toute autre opération de ce type. À titre d’exemple, on peut citer l’acquisition d’un terrain par la société immobilière Republic Realm pour 3,8 millions d’euros, mais aussi la vente de la Bourse virtuelle de New York à hauteur de 23 000 $.

  Investir dans le metaverse : quels critères prendre en compte ?

Pour investir dans le metaverse, il faut tenir compte de l’économie numérique, laquelle repose sur trois axes technologiques : la cryptomonnaie , la blockchain et les NFT . En d’autres termes, sur la base d’une blockchain, qui n’est autre qu’une technologie servant à stocker et partager des informations en toute indépendance et sécurité, différentes cryptomonnaies ont été créées pour acheter des services ou des biens de toutes natures. De même, les NFT , ou jetons non fongibles, sont des actifs numériques qui sont uniques. Ces différents éléments figurent dans un portefeuille dédié.

Pour l’ immobilier virtuel , qui figure parmi les investissements possibles grâce au metaverse, on a affaire à des actifs intangibles qui prennent la forme de parcelles. Il faut avant tout comprendre que, tout comme dans le réel, tout est lié à la valeur des terrains et biens immobiliers. Cette valeur étant elle-même liée à la rareté de l’offre, laquelle peut naturellement s’étendre en fonction de son succès. Par exemple, Decentraland compte près de 160 000 parcelles à l’heure actuelle. Et très logiquement, plus la demande est importante, plus le prix augmente. Il faut aussi, de la même manière, tenir compte de la situation géographique de ces biens : un pôle attractif ou une grande marque à proximité par exemple fait ainsi grimper la valeur d’un terrain. Autre élément essentiel : la cote et la pérennité du metaverse. 

  Immobilier virtuel : le bon moment pour investir ?  

Si jusqu’en 2021, le marché de l’immobilier virtuel a évolué de manière significative, on assiste à son effondrement progressif l’année suivante.

Ainsi, le coût de la parcelle a considérablement augmenté en 2021, pour ne pas dire doublé, sur les quatre plateformes principales de metaverse. L’achat de vastes espaces par de grandes marques comme Meta, Apple, Nike ou Sony, désireuses de créer des magasins virtuels, a porté le volume de transactions à plus de 500 millions de dollars.

La chute significative sur le marché des cryptomonnaies entraîne une baisse progressive du coût de la parcelle pour atteindre en 2022 un pic à -80 %. 2022 était donc l’année idéale pour investir à moindre coût. 

  Immobilier virtuel : quelles précautions avant d’investir ?

Par conséquent, vous l’aurez compris, investir dans l’immobilier virtuel est une affaire de moment, tout comme dans le monde réel. Toutefois, cela implique différentes précautions, à commencer par une bonne connaissance de l’immobilier numérique et du fonctionnement du métavers. 

Il est aussi essentiel de constituer un wallet très solide. Rappelons que les transactions virtuelles impliquent l’utilisation d’une cryptomonnaie et, de fait, le choix d’une plateforme dédiée. Pour constituer ce portefeuille numérique , il suffira d’acquérir des NFT. Il existe aussi différentes plateformes comme The Sandbox qui compte plus de 166 000 parcelles à vendre.

  Et ensuite ?

Il est évident que l’on peut s’interroger sur la pertinence de ces investissements. Après tout, l’acquisition d’un bien immobilier virtuel peut coûter le même prix qu’un bien immobilier physique. Alors, pourquoi investir dans le metaverse immobilier plutôt que de disposer d’un bien concret ? Et pourquoi les grandes marques se ruent-elles dans cette démarche ? La raison est très simple : ce type d’investissement revient à prendre un bout de terrain sur un terrain bien plus grand : un espace économique en devenir, pour ne pas dire une économie fonctionnelle et autonome à terme.

D’un autre côté, il est aussi indispensable de rester extrêmement prudent quant à l’évolution de l’immobilier virtuel, encore trop récent. Pour autant, la tendance évolue de plus en plus en faveur de la réalité virtuelle. 

S’impliquer tôt est certes risqué, mais permet de se faire une place dans une vaste communauté en amont, avant que cette tendance se généralise davantage, selon des conditions sans doute moins avantageuses.