Propos anti-fangs, obligation vaccinale Covid-19 au Gabon... la réaction nuancée de la CNR

C’est en sa qualité de président de la conférence des présidents, un organe interne de la CNR) qui continue de réclamer la victoire "volée" de Jean Ping en 2016, que Vincent Moulengui Boukosso a pris la parole ce jeudi pour briser le silence dans lequel s’est évanoui ce groupement politique depuis un certain temps. Plusieurs sujets brulants ont été abordé par ce camp politique.

Une vue de l’assistance

De la dette abyssale de 7 000 milliards sous laquelle croule le Gabon depuis l’avènement au pouvoir de ceux qu’il a qualifié “d’usurpateurs à la tête de l’Etat” aux dérives verbales de Max Anicet Koumba, la paralysie de tous les secteurs d’activités en passant par les "mesures d’asphyxie" édictées par le gouvernement sous le prétexte de la lutte contre la covid-19, tout était bon pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement d’Ali Bongo. En somme, rien de nouveau sous le soleil. On aurait cru en une redite, sinon à un discours qui peine à évoluer dans le temps.

Condamnant les propos anti fangs du “fameux Gaulois en chef” Max Anicet Koumba, la CNR a dit fermement condamner ceux-ci autant qu’elle a qualifié de “farce” « l’apparente réaction du régime ». Rappelant à propos que : “À l’observation, ces éléments de langage ne sont pas isolés. Ils s’intègrent dans une culture patiemment instruite par le régime des usurpateurs. En effet, des propos du genre ont été prononcés récemment par un autre baron du PDG et se sont soldés par l’incendie qui a remporté, il y a quelques mois le domicile d’Okondja de M. Lemboumba Lepandou”.

Sur les mesures restrictives anti covid-19 récemment prises par le gouvernement, la CNR croit qu’il s’agit d’une “ décision d’escroquer davantage les gabonaises et les gabonais en faisant de la Covid-19 (un) de commerce”. Elle a donc invité, en conséquence, les Gabonais à un sursaut patriotique, à rester mobilisés et unis pour protéger leurs droits fondamentaux. Citant Martin Luther King, « Chacun a la responsabilité morale de désobéir à des lois injustes ».

Cependant, si la prise de parole de Vincent Moulengui, pour le compte des soutiens de Jean Ping a le mérite d’avoir brisé le silence qu’ils se sont imposés depuis un moment, il apparaît clairement que ce regroupement politique peine à se recréer et à se maintenir sur le débat politique gabonais actuel. Très peu d’éléments nouveaux dans la plupart de ces sorties médiatiques qui finissent par se ressembler les unes aux autres, défections en cascade et absence clair d’horizon à 2 ans de la prochaine élection présidentielle. Telle paraît finalement ce à quoi est réduite cette coalition aujourd’hui.

Toutefois, à chacune de ses prises de parole publique, la Coalition pour la nouvelle République ne cesse de revendiquer une « passation pacifique du pouvoir » d’Ali Bongo à Jean Ping, sans jamais expliquer au peuple gabonais la possibilité d’un tel scénario.