Meurtre de Dina en Turquie : le principal suspect mis aux arrêts pour la 4e fois
Décidemment l’affaire du meurtre de l’étudiante gabonaise Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga (17 ans) en Turquie est un long feuilleton à rebondissements. Alors que l’on ne comprenait pas les raisons de la remise en liberté du principal suspect Dursun Acar, d’une soixantaine d’années, il a été reconduit ce lundi devant le tribunal de Karabük (nord-est) qui a prononcé pour la 4e fois sa mise en détention dans un commissariat.
Mise à jour du 11 avril 19h00 : L’avocat de Dursun Acar, Yusuf Çolak, a de nouveau fait appel mardi de la mise en détention de son client. Il a plaidé pour son innocence et l’élargissement de l’enquête aux véritables personnes qui menaçaient l’étudiante gabonaise qu’il aurait retrouvé ensanglantée et qu’il tentait d’aider. Le principal suspect de cette affaire pourrait à nouveau recouvrer la liberté.
Les proches de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga (Dina) obtiendront-t-ils un jour justice ? Alors que le Premier ministre gabonais Alain-Claude Bilie By Nzé assurait jeudi devant les parlementaires réunis en congrès la mise en détention du principal suspect, il n’était toujours rien. Rien que la semaine dernière, Dursun Acar a été remis en liberté 3 fois de suite sous contrôle judiciaire malgré l’acharnement du parquet.
Le principal suspect à son entrée et sa sortie du tribunal hier
Dans ce jeu de ping pong judiciaire, une nouvelle mise en détention a été prononcée contre lui hier pour la 4e fois. Dursun Acar fait partie des 3 turcs interpellés par la police dont 2 autres ont également été remis mercredi dernier en liberté sous contrôle judiciaire. Au total, 8 personnes, dont 3 gabonais avaient été interpellées et présentées à la justice dans le cadre de cette enquête sur la mort de l’étudiante de 17 ans, retrouvée au bord d’un fleuve le 26 mars.
Ce qui est encore plus troublant dans cette affaire est que Dursun Acar continue de clamer son innocence. « Je ne l’ai pas fait. Je suis sorti de la voiture parce que j’ai vu une personne dans le besoin. Rien d’autre. Je ne l’ai pas tué", a-t-il répondu hier à sa sortie d’audience aux questions de la presse. Et d’ajouter : « Je l’ai prise parce j’ai vu une fille blessée qui a sauté devant la voiture. Je l’ai pris pour l’emmener à l’hôpital ». Rappelons qu’il comparaissait lundi pour "forte suspicion de crime" ayant reconnu avoir pris à bord de son véhicule la victime la nuit du meurtre.
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