Malibé 2 : Le couple de squatteurs-tueurs arrêté par la police gabonaise après 24h de traque
La cavale du couple le plus recherché de la capitale gabonaise n’a duré que quelques heures. Recherché depuis jeudi par les services de police, le meurtrier présumé d’un jeune homme accompagné de son épouse ont finalement été arrêtés ce vendredi dans la journée. Il s’agit de deux sujets congolais qui se disputaient avec une militaire à la retraite la parcelle de cette dernière. Le couple de squatteurs occupait les lieux depuis 2008 malgré y avoir été déguerpi à plusieurs reprises.
L’on en sait désormais un peu plus sur le drame de Malibé 2 de ce jeudi. Le couple de fugitifs dont l’homme, Nicolas Elé, a tué de sang froid de plusieurs coups de fusil un jeune homme à l’aide de son calibre 12 après avoir tiré sur une militaire à la retraite, Line Yezengoye Ibangot, dans la zone du Cap-Estérias du Grand Libreville. Après moins de 24h de traque, le couple de sexagénaire a été mis aux arrêts par la police qui avait lancé le jour du drame un avis de recherche.
Une dispute de terrain qui vire au drame
Selon les faits relatés par la victime rencontrée hier sur son lit d’hôpital par nos confrères de l’Union, Nicolas Elé et sa compagne poursuivie pour non dénonciation de crime, seraient bien un couple de squatteurs qui avait élu domicile sur sa parcelle de 18 hectares. Profitant de l’absence de Line Yezengoye Ibangot et de son mari qui vivaient à Mbigou, nos Bonnie et Clyde locaux s’étaient accaparés de la parcelle inoccupée malgré y avoir été chassés comme d’autres, à plusieurs reprises.
La cessation de recherches de la police
Le jour du drame, la victime s’y était rendue pour quelques travaux champêtres. La militaire sera surprise de voir débarquer Nicolas Elé et sa compagne armé d’un fusil. L’homme ouvrira aussitôt le feu sur la propriétaire des lieux qui s’écroulera car touchée à la jambe. Deux riverains ayant entendu la détonation se rapprocheront des lieux. Là encore dans une folie meurtrière, Nicolas Elé ouvrira à nouveau le feu sur les deux jeunes.
Une folle volonté de donner la mort
L’un des jeunes, Lawson Mbongui, s’écroulera car touché au dos par les nombreuses balles du calibre 12 utilisées par le meurtrier congolais. Le second jeune réussira tout de même à prendre la fuite. Devant ce qui se jouait devant elle, la propriétaire n’eut d’autre choix que de faire le mort. « Il a encore tiré sur le jeune homme qui était étalé au sol », a relaté écœurée la militaire. « Puis, il s’est avancé vers moi en disant qu’il va voir où je discuterai encore ce terrain vu que je suis déjà morte », a poursuivi Line Yezengoye Ibangot qui a finalement perdu l’usage de sa jambe.
Une froideur qui en dit long sur la volonté criminelle de donner la mort de Nicolas Elé qui voulait faire le plus de victime. Il devra désormais s’expliquer devant la justice sur le meurtre du jeune riverain et sur la tentative de meurtre sur la militaire. Le crime ne payant pas, il vient d’obtenir une petite parcelle à la prison centrale de Libreville où il devrait séjourner avec son épouse qui a assisté à sa folie meurtrière de son homme sans broncher.
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