Le livre de Laurence Ndong, « Gabon pourquoi j’accuse » au cœur d’une rencontre citoyenne à Lille

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Action qui s’inscrit dans une campagne panafricaine portée par la coalition « Tournons la page pour une alternance démocratique en Afrique » et le mouvement « ça suffit comme ça ! ». Sous les auspices du Dr Laurence Ndong, ancienne militante du PDG qui a démissionné depuis plus d’un an du parti au pouvoir, la rencontre citoyenne autour de son essai pamphlet, Gabon pourquoi j’accuse, a été marquée par les interventions de Jean Jacques Robacky (organisateur de l’étape inaugurale de Lille), Dr Naëlle Nanda (Artiste slameuse gabonaise), Jonas Moulenda (journaliste activiste Faits Divers et Echos du Nord), Nick Mbadinga (président de Sacri international) et Thibault Adjatys (activiste gabonais). Avec la collaboration de Continental Com Corporate (groupe de communication territoriale et publique) et d’Info241.com, partenaires de cet événement citoyen et associatif.

Dr Laurence Ndong accompagnée des intervenants à la rencontre citoyenne de Lille

Ainsi, lors ces échanges qui ont connu un franc succès, la communauté gabonaise de Lille qui a fait le déplacement a été invitée par l’enseignante chercheuse gabonaise, Mme Ndong « à s’engager véritablement à tourner la page, pour une alternance démocratique au Gabon ». Prenant appui sur son livre, celle qui se fait désormais appeler la « Zola du Gabon » a passé en revue les indicateurs sociaux, en mettant l’accent sur le système éducatif gabonais qu’elle dit être en panne. Tout en brossant le bilan présidentiel d’Ali Bongo dont la didacticienne des sciences qualifie cette mandature de chaotique. Après reconnaît-telle avoir cru comme nombreux gabonais au projet politique du président gabonais sortant, « L’avenir et en confiance » et son « Plan stratégique Gabon émergent ».

En effet, explique Dr Laurence Ndong, « La pratique de la politique dans notre pays le Gabon et dans bon nombre de pays, laisse la grande partie de la population en marge du partage des richesses du pays, ces dernières étant confisquées par la poignée de personnes au pouvoir. La situation du pays n’a jamais été aussi calamiteuse. Les indicateurs sociaux montrent à suffisance une régression on ne peut plus importante. » Pour ne pendre que le cas de l’éducation, a-t-elle martelé, « le système éducatif gabonais a le taux de redoublement le plus élevé au monde pour ce qui est de l’enseignement primaire. Il en est de même certainement pour ce qui est de la réussite au baccalauréat, 18,5% en 2015, 14,7% en 2016. Quand on connaît le rôle de l’éducation pour le développement d’un pays, on ne peut être que catastrophé ».

Une vue de l’assistance composée des gabonais et amis du Gabon résidant à Lille

Dans mon livre Gabon pourquoi j’accuse, indique l’experte en didactique des sciences en approche genre et développement, « je fais mention de l’état de délabrement de notre pays mérite, plus que jamais, que sa devise « Union-Travail-Justice » soit mise en avant. En effet, les valeurs d’Union (unité, solidarité, entraide, camaraderie, fraternité), de Travail (effort, tâche, ouvrage, œuvre) et de Justice (droiture, intégrité, probité, sincérité, honnêteté, équité, loyauté) doivent guider et caractériser l’ensemble des comportements, attitudes et pratiques pour construire un état fort, une nation forte qui fera qu’aux yeux du monde et des nations amies, le Gabon immortel reste digne d’envie ».

C’est pourquoi, a affirmé Mme Nong qui est résolument engagée en politique afin d’éclore une nouvelle génération des leaders avec des nouvelles méthodes reposant sur les valeurs, « il me paraît primordial de mettre ces valeurs au cœur de l’action politique. Notre pays a besoin d’une classe politique qui ne fait pas que prôner ces valeurs, mais qui les incarne quotidiennement, et c’est ce que j’ai décidé de faire. Plus que jamais, pour relever notre pays, politique doit rimer avec éthique. Il faudra absolument et en toute urgence, mettre les populations et les valeurs au cœur de l’action politique Comme le dit Charles Garfield Paradoxalement, les sociétés qui se focalisent sur les valeurs plutôt que sur les profits, finissent par améliorer leurs résultats ».

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Tout en partageant le diagnostic de « Tournons la page » Dr Laurence Ndong a réaffirmé que «  l’Afrique continent de l’avenir » est un slogan qui est devenu la tarte à la crème des chancelleries, des médias et des milieux économiques internationaux. Mais de l’avenir de qui parle-t-on ? Celui des investisseurs étrangers et de quelques familles dirigeantes ? L’économie internationale a besoin des richesses de l’Afrique, mais elle peut prospérer sans les Africains (plus de 2 milliards de personnes en 2050). Elle le fait d’autant plus facilement que leur parole est confisquée. L’avenir du continent n’appartiendra aux Africains, plus singulièrement aux gabonais, qu’à condition d’une véritable démocratie. Or, pas plus qu’ailleurs, il n’est de démocratie en Afrique sans alternance ».

Dr Laurence Ndong dédicaçant son livre Gabon pourquoi j’accuse

Cette rencontre citoyenne a été rehaussée par les prestations artistiques et musicales du Dr Nanda qui a éveillé les consciences citoyennes des gabonais et des amis du Gabon venus nombreux à l’Eurallille, par l’art oratoire. En déclamant trois textes de slam fort de symboles patriotiques, invitant la communauté gabonaise à s’exprimer « Parce qu’on n’a pas le courage de se taire ». Mais aussi, en faisant corps avec le fil conducteur du livre Gabon pourquoi j’accuse tout en conscientisant les jeunes à « Libérez nos pays » en se mettant « Debout ».

Dr Nanda en pleine prestation de slam

Plusieurs actions ont été retenues dont la mise en plate d’une plate-forme citoyenne des gabonais de Lille afin de coaliser les idées, de mettre en synergie des actions. Ces dernières seront réalisées à travers plusieurs projets retenus lors de cette rencontre citoyenne qui seront menés par la diaspora gabonaise de Lille. Avec pour but principal, la concrétisation d’une alternance démocratique en terre gabonaise. Prochain rendez-vous une autre destination qui sera communiquée sine die !