Justice

La justice gabonaise refuse d’interroger les aptitudes d’Ali Bongo à diriger le pays

La justice gabonaise refuse d’interroger les aptitudes d’Ali Bongo à diriger le pays
La justice gabonaise refuse d’interroger les aptitudes d’Ali Bongo à diriger le pays © 2022 D.R./Info241

C’est le sens de la décision rendue vendredi par la Cour de cassation saisie par un collectif de citoyens de la société civile et de l’opposition. Après près de 3 ans de procédures pour interroger l’état de santé réel d’Ali Bongo victime d’un AVC en octobre 2018, la justice a mis fin à la requête d’Appel à Agir. Une fin de non recevoir qu’ont salué les avocats d’Ali Bongo et dénoncé les plaignants affirmant avoir une nouvelle fois éprouvé l’impartialité des institutions judiciaires gabonaises.

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La justice gabonaise a débouté hier le collectif Appel à agir qui se bat depuis le 28 mars 2019 pour obtenir une expertise médicale indépendante pour « définir précisément l’état de ses facultés physiques et mentales ainsi que sa capacité à exercer pleinement sa fonction de président de la république  ». Au terme d’un feuilleton judiciaire à rebondissements notamment devant la Cour d’appel qui avait jugé recevable la demande des plaignants, le cour de cassation a clôturé ainsi la procédure.

Pour l’un des avocats d’Ali Bongo, Me Bhongo Mavoungou, "le droit a été dit sur plans de la forme et du fond". Ce alors qu’aucune expertise dans le fond n’a été ordonné au cours de la procédure. Ce qui fait dire aux plaignants que «  les procès à caractère politique ne se gagnent pas dans les prétoires mais plutôt dans l’opinion. Nous le savions, mais il nous fallait éprouver les institutions  ». Ils ont été déboutés en raison de l’impossibilité d’assigner Ali Bongo devant une juridiction ordinaire.

Selon l’administration judiciaire gabonaise qui s’est refusée de questionner la santé du patient Ali Bongo, cette demande d’expertise ne peut venir que du gouvernement ou des deux chambres du parlement pour être jugée recevable. L’on voit mal sur ce principe, le Premier ministre gabonais ou encore le Sénat et l’Assemblée nationale contrôlés par le parti d’Ali Bongo, prendre la liberté d’intenter une telle procédure contre leur propre patron de la majorité présidentielle.

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