Journée nationale

La journée gabonaise du drapeau célébrée sans sa traditionnelle cérémonie d’allégeance

La journée gabonaise du drapeau célébrée sans sa traditionnelle cérémonie d’allégeance
Une précédente séance de l’imparable baiser du drapeau © 2017 D.R./Info241

Alors que lors des 7 précédentes éditions, la journée du drapeau instituée par Ali Bongo, a toujours été ponctuée par une cérémonie d’allégeance, l’édition 2017 aura dérogé à cette règle tacitement établie. Exit donc cette séance ultime d’allégeance controversée où des hauts fonctionnaires et autres autorités ministérielles et institutionnelles se couchaient pour baiser le drapeau gabonais sous la surveillance d’Ali Bongo. Une tradition désormais rompue ?

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La journée du drapeau a été célébrée hier à Libreville, comme tous les 9 août depuis l’accession d’Ali Bongo à la magistrature suprême. Jusque-là, cette journée strictement protocolaire et militaire se déroulait dans l’antre fermé de la présidence de la République. Cette année, elle s’est déroulée en plein air à la place de l’Indépendance.

Emmanuel Issoze Ngondet saluant en 2011 à la Présidence, le drapeau gabonais sous le regard heureux d’Ali Bongo

Autre grosse nouveauté de l’édition 2017 qui aura surpris plus d’uns, l’absence de la traditionnelle cérémonie de baiser-salut du drapeau national sous la supervision d’Ali Bongo. Si les raisons de cette suppression n’a pas été officiellement communiquées, nul doute que celle-ci sonnait plus pour beaucoup, comme une cérémonie d’allégeance à Ali Bongo plus qu’au drapeau en lui-même.

Le thème choisi pour cette 8e édition mise en place par décret présidentiel le 2 décembre 2009 est « ’Identités, valeurs et construction de la Nation ». L’instauration de cette journée vise sur le papier à s’approprier les symboles de la nation, cultiver l’esprit patriotique tout en favorisant l’émergence d’une culture citoyenne, d’aviver le sens des responsabilités et le devoir républicain.

Mais depuis son instauration, elle n’a toujours concerné que les institutions officielles et aucunement les citoyens pourtant visés par l’objectif de la célébration de ladite journée. D’où le relent d’allégeance à Ali Bongo auquel a toujours été associé cette journée avec sa traditionnelle cérémonie où défilait à tour de rôle les personnalités responsables des plus hautes administrations du pays.

Le ministre de l’Intérieur remettant hier, le drapeau à la maire de Libreville

Il faut dire que cette cérémonie dite « militaire » a vu hier, la participation de plusieurs personnalités parmi lesquelles le Premier ministre, les membres du gouvernement, les présidents des institutions constitutionnelles, les maires des communes de Libreville, Owendo et Akanda constituant le Grand Libreville, les représentants du corps diplomatique accrédités en République gabonaise et des organismes internationaux. Elle aura été moins tonitruante et le drapeau national a plutôt été remis par le ministre de l’Intérieur aux différents maires.

Et contrairement aux mêmes autres 7 précédentes journées, aucun événement populaire ni culturel n’aura été inscrit au menu. Surement en raison déjà de la mise en place de « Gabon 9 provinces » qui se tient depuis lundi jusqu’au 15 août pour magnifier la culture gabonaise de l’ensemble des 9 provinces. Affaire donc à suivre...

@info241.com
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