Jean Remy Yama remis en liberté après plus de 18 mois de détention arbitraire
Jean Remy Yama, président de la puissante centrale syndicale Dynamique unitaire et du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC), a recouvré la liberté ce lundi après 552 jours passés en prison. L’ancienne bête noire du régime d’Ali Bongo, avait été jeté en prison le 2 mars 2022 et radié de la Fonction publique de façon unilatérale. Il faisait parti des nombreux prisonniers d’opinion de l’ancien régime mis hors d’état de nuire par l’intervention de l’armée le 30 août dernier.
Jean Remy Yama est désormais un homme libre. Ainsi en ont décidé les nouvelles autorités militaires de transition du Gabon après la prestation de serment du général Brice Clotaire Oligui Nguema hier. L’universitaire et syndicaliste a recouvré la liberté ce mardi matin à la prison centrale de Libreville où il était emprisonné depuis 18 mois pour abus de confiance et détournement de fonds présumés dans l’affaire dite de la SCI Serpentin.
La sortie de prison du leader syndical
C’est l’argument choisi par le régime d’Ali Bongo qui avait procédé à son arrestation le 27 février 2022 à l’aéroport international Léon Mba de Libreville alors qu’il se rendait à l’étranger pour des soins. Un simulacre de justice dont usait les autorités déchues pour priver le monde syndical gabonais de l’un de ses vaillants fils. Une injustice lavée par les autorités de transition qui ont ordonné la mise en liberté de plusieurs prisonniers politiques de l’ère Ali Bongo.
Durant sa longue détention, la société civile gabonaise s’était mobilisée en vain pour obtenir sa libération. Elle avait même du le présenter aux élections législatives annulées du 26 aout dans l’espoir de l’y sortir grâce à l’immunité parlementaire. Une opération qui a porté ses fruits puisqu’il sera déclaré élu au 3e siège de l’Ogooué-Laval à Mulundu (Ogooué-Lolo). Jean Remy Yama revient de loin, lui qui a porté et obtenu plusieurs avancées syndicales pour les fonctionnaires gabonais.
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