Drogues

Insécurité : 38 jeunes bandits présumés interpellés à Port-Gentil au cours d’une rafle

Insécurité : 38 jeunes bandits présumés interpellés à Port-Gentil au cours d’une rafle
Insécurité : 38 jeunes bandits présumés interpellés à Port-Gentil au cours d’une rafle © 2023 D.R./Info241

Trente-huit jeunes bandits de grand chemin en possession des produits prohibés, des machettes, tournevis et bien d’autres ont été arrêtés ce mardi à Port-Gentil par la police au cours d’une rafle. Une opération qui vise à endiguer le phénomène d’insécurité et celui de la vente et la consommation des drogues dans la capitale économique gabonaise..

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C’est un nouveau coup de filet réalisé par les éléments des forces de police gabonaise. Après une opération de sécurisation d’envergure visant à lutter contre le fléau de l’insécurité dans la capitale économique, elles ont pu mettre la main sur plusieurs bandits. Ladite opération a mobilisé à cet effet, le renforcement humain de l’Unité spéciale d’intervention rapide en provenance de Libreville. Celle-ci fait suite aux nombreuses plaintes des populations qui sentaient leur vie en grand danger du fait d’actes de banditisme avec violence perpétrés chaque jour.

Une rafle policière

Ces présumés bandits de grand chemin ont été interpellés ce 24 janvier en début d’après-midi dans plusieurs quartiers malfamés de la cité pétrolière dont Quartier Chic, Matanda, Banco où il y a une forte concentration de vente et de consommation de drogue. Les quartiers Sindara et Bilingue n’ont pas été épargnés. En leur possession, ils avaient comme drogues plusieurs bonbons de chanvre indien, du pitch en sachet, plusieurs plaquettes de Tramadol (kobolo). Mais aussi des pipes artisanales, des machettes, tournevis et couteaux.

Une autre vue des personnes arrêtées

Parmi les trente-huit personnes interpelées, douze d’entre elles ont été prises en flagrant délit dont Mirna Pascale Didoungou alias la Senti Lova. « Je ne me reproche de rien ! Je ne sais pas pourquoi depuis là on me retient ici. Vu que je n’avais rien en ma possession. Je comprends au final que c’est parce que le quartier Chic au ghetto, on vend la drogue partout. J’étais une consommatrice avant, mais j’ai arrêté », affirme-t-elle.

Une trentaine de personnes interpelées

Dans ce coup de filet, il y avait également Audrey Dimitri Boussougou qui nie en bloc les faits. « La police en arrivant, a soulevé tout le monde et un parmi nous, avait oublié son sac. Je l’ai pris le sac pour le lui remettre et c’est là qu’on m’a pris. Je ne savais pas que y avait treize bottes de chanvre dedans. Je ne me suis jamais drogué et je n’ai jamais vendu ça », dit-il en clamant son innocence malgré le fait qu’il soit un récidiviste pour plusieurs cas de braquages.

Axel Bakissi, un vénérable consommateur au mental plus calme, a quant à lui avoué devant la presse, les faits à lui reprochés sans hésitation. « Moi, j’ai été attrapé avec l’héroïne, deux petits trucs de six mille chacun. Je sais où on achète ça. Je suis allé acheter ça au ghetto pour un petit à moi. C’est pas la première fois que j’achète ! » reconnaît-il. Tout comme Rudy Vanel Nguema, un abandonné par excellence du tabac Congo. « Les policiers en venant m’ont saisi avec du Tramadol. J’avais cinq dans une boîte d’allumettes et une petite pousse de cannabis. Oui je consomme régulièrement du chanvre », avoue-t-il.

Quelques écueils

Cependant, les vingt-six autres qui étaient dans les environs immédiats, feront l’objet d’examens de situation afin qu’ils puissent communiquer quelques informations puisqu’aucune pièce à conviction n’a été trouvée en leur possession. Pour l’instant aucun baron de la drogue n’a encore été pris la main dans le sac. Mais les semaines à venir s’annoncent mouvementées puisque des stratégies sont entrain d’être mises en place pour lutter drastiquement contre la vente et la consommation des drogues à Port-Gentil.

Fort heureusement, ces délinquants de grand chemin ont été mis hors état de nuire. Ils seront présentés devant le procureur de la République dans les heures qui suivent, puis déférés à la prison centrale de la cité pétrolière. Cependant, il faut signaler qu’il y a plusieurs années en arrière, les OPJ de Port-Gentil avaient procédé à un rafle qui avait conduit à l’arrestation de plusieurs barons de drogue de la capitale avant la guerre des gangs qui avait eu lieu en août dernier, opposant ceux de Matanda à ceux du quartier Sindara.

En ces temps-là, tous les mentors, essentiellement des sujets nigérians, avaient été pris entre les mailles des filets des forces de police nationale. Ce qui avait fait diminuer un temps soit peu, les cas de braquage avec violence. Malheureusement leur libération quelque temps plus tard, a conduit à la prolifération du banditisme, à la vente accrue et la consommation vertigineuse des produits prohibés. Désormais la justice bien qu’étant en grève, est invitée à jouer pleinement son rôle.

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