Dialogue d’Ali Bongo : Ndemezo’o et les siens épouseraient les positions de la Majorité
Trahison ou compromission ? La guerre des clans bat son plein à la phase politique du dialogue d’Ali Bongo, convoqué à l’issue de sa réélection controversée. Il y aurait au sein de l’Opposition gabonaise participante à ces assises deux camps : l’un incarné par Pierre-Claver Maganga Moussavou et l’autre par Réné Ndemezo’o Obiang. La différence de points de vue se lirait sur les prises de positions sur les reformes à amender collectivement face aux délégués de la majorité au pouvoir.
Le dialogue politique d’Ali Bongo a relevé au fur et à mesure de sa tenue, l’existence de camps diamétralement opposés qui s’affronteraient chez les délégués de l’opposition. Plusieurs suspensions de travaux et de plénières se tiennent inlassablement pour affiner les points de vue, devenus houleux d’abord entre les deux co-présidents de l’opposition et leurs délégués.
A en croire certaines indiscrétions glanées par Info241, le camp Ndemezo’o qui serait supérieur en nombre, serait plutôt jugé conservateur, car ne voulant rien changer à l’organisation politique et institutionnelle pourtant à l’origine de ces assises. Ce camp acquiescerait mot pour mot les propositions de la majorité. Par exemple, ceux-ci voudraient conserver le septennat présidentiel, réserver la nomination du président de la Cour constitutionnelle au seul président de la République et garder ce même président de la République à la tête du Conseil supérieur de la Magistrature.
A l’inverse, le camp Maganga Moussavou qui serait un chantre de la limitation des mandats présidentiel et du retour au quinquennat, voudrait par exemple que le vote du président de la Cour constitutionnelle le soit de ses pairs et de l’éviction du président de la République du Conseil supérieur de la Magistrature. Ces positions se heurteraient à l’opposition de leurs pairs de la majorité. Des questions de modernisation de la vie politique qui ne semblent pas faire les bonnes affaires du camp Ndemezo’o.
Depuis l’apparition de ces frictions internes, plusieurs conciliabules et suspensions ont émaillé les travaux si bien que la date butoir du 25 mai pour la clôture de ces assises, pourrait ne pas être tenu en raisons de nombreuses divergences. On en vient finalement à s’interroger sur la participation des uns et de autres à ces assises, censées apporter un nécessaire renouveau à nos institutions et permettre des scrutins apaisés.
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