Crise au Gabon

Des Gabonais font irruption au meeting de Nicolas Sarkozy à Marcq-en-Barœul (France)

Des Gabonais font irruption au meeting de Nicolas Sarkozy à Marcq-en-Barœul (France)
La sortie musclée d’une manifestante devant les caméras de BFM TV © 2016 D.R./Info241

La diaspora gabonaise de France, très mobilisée contre le président gabonais sortant Ali Bongo, a encore fait parlé d’elle hier soir. Comme lundi soir déjà, des manifestants gabonais ont interrompu durant plusieurs secondes, le meeting de Nicolas Sarkozy mercredi soir à Marcq-en-Barœul (près de Lille).

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Nicolas Sarkozy pourrait se souvenir longtemps de ce meeting de Marcq-en-Barœul. Une dizaine de manifestants gabonais parsemés dans la foule présente pour écouter le candidat à la primaire de la droite et du centre, a interrompu le discours de l’ancien président français en scandant « Sarkozy, vient chercher Ali ».

Le film de l’incident rapporté par Franceinfo

Les manifestants ont été éconduits manu militari par le service d’ordre de Nicolas Sarkozy. Mais la scène a eu le retentissent souhaité puisque contrairement à Franconville, Sarkozy a daigné cette fois leur adresser un mot : « Ici c’est la France, c’est pas le Gabon, si vous voulez retourner au Gabon, retournez-y ! ». Sauf que les manifestants gabonais n’étaient plus là pour l’écouter.

L’incident a tout de même cette fois, fait le tour des télévisions françaises contrairement à celle de lundi. Sur la chaîne d’information BFM TV, on a pu voir en direct la scène de la sortie manu militari d’une manifestante, sommée de quitter les lieux bousculant au passage, le commentateur de la chaîne de télévision.

Il faut dire que les manifestants gabonais reprochent à Nicolas Sarkozy son ingérence dans la crise poste électorale de septembre 2009 ayant permis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo, le président sortant gabonais dont l’annonce de la réélection à la présidentielle du 27 août dernier, a provoqué une série d’émeutes sanglantes dans le pays.

Les autorités gabonaises et l’armée auraient réprimées dans le sang les manifestations post-électorale faisant 4 morts officiellement dont 3 civils et un gendarme. D’autres sources plus alarmistes évoquent des charniers à la célèbre Cité de la démocratie de Libreville de 212 citoyens gabonais assassinés par la garde républicaine, placée sous les ordres d’Ali Bongo.

@info241.com
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