Faux témoignage

7 milliards dérobés à Sogara : L’ancien DG avoue avoir accusé BLA pour sauver Ali Bongo et son fils

7 milliards dérobés à Sogara : L’ancien DG avoue avoir accusé BLA pour sauver Ali Bongo et son fils
7 milliards dérobés à Sogara : L’ancien DG avoue avoir accusé BLA pour sauver Ali Bongo et son fils © 2024 D.R./Info241

On en sait désormais un peu plus sur l’affaire des 7 milliards disparus à la Société gabonaise de raffinage (Sogara) en 2019, dont l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruhe Alihanga (BLA), était accusé. Selon les aveux du directeur général de l’époque, Noël Mboumba, à la faveur de l’audience de ce jeudi devant la cour criminelle spéciale de Libreville, il aurait été instrumentalisé par la juge d’instruction en charge de l’affaire. Ce, pour disculper Ali Bongo et son fils Noureddin.

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La justice gabonaise sous Ali Bongo était une mafia où même de hauts magistrats mouillaient le maillot pour défendre leurs maîtres adorés, tapissant au sommet de la Présidence gabonaise. C’est ce qui s’est visiblement passé dans l’affaire des 7 milliards, dont le directeur de cabinet d’Ali Bongo, tombé en disgrâce, était accusé. Pour le noyer et pouvoir le jeter en prison, le pouvoir gabonais, via une magistrate, avait décidé de faire porter le chapeau à son ancien collaborateur en chef.

Une vue de l’audience de jeudi à Libreville

C’est en tout cas ce qu’a soutenu Noël Mboumba, qui était pourtant un proche de BLA, ce jeudi devant la cour criminelle spéciale. « La juge d’instruction me dictait les déclarations à mettre dans mes procès-verbaux. J’ai subi des pressions afin de retirer les noms de Noureddin Bongo Valentin et d’Ali Bongo Ondimba, et surtout pour modifier mes déclarations ! », a révélé l’ancien DG, qui avait grâce à ce traquenard judiciaire été remis en liberté en mars 2022, trois mois après avoir été jeté en prison.

Des aveux qui dédouanent entièrement Brice Laccruhe Alihanga, qui finalement a été victime d’un coup porté par ses anciens patrons et maîtres, Ali Bongo et Noureddin Valentin. Des révélations qui devraient logiquement ouvrir la voie à des poursuites contre Ali Bongo et la magistrate, dont le nom n’a pas été révélé au cours de cette audience. Elles révèlent au grand jour les manœuvres du pouvoir déchu, qui n’hésitait aucunement à se servir de la justice et des juges pour régler des comptes, que ce soit aux opposants ou à ses collaborateurs tombés en disgrâce.

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