Mise en garde

Violences scolaires : le procureur Roponat sort du bois et accuse la « démission » des parents

Violences scolaires : le procureur Roponat sort du bois et accuse la « démission » des parents
Violences scolaires : le procureur Roponat sort du bois et accuse la « démission » des parents © 2022 D.R./Info241

Alors qu’il s’était gardé jusque-là de communiquer sur le phénomène des violences en milieu scolaire qui défraie la chronique à travers le pays, le procureur de la République de Libreville André Patrick Roponat est sorti mardi de sa réserve. Dans une déclaration télévisée faisant suite aux violences inter-établissements de vendredi dernier, le maître des poursuites a promis la répression judiciaire contre les auteurs de violence avant de se défausser sur la « démission » parentale, responsable selon lui des défaillances éducatives des élèves.

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André Patrick Roponat promet que la justice sera intraitable contre les auteurs des violences en milieu scolaire. Le procureur de Libreville, l’a affirmé ce 15 novembre au cours d’une déclaration faite depuis les bureaux du tribunal de première instance de Libreville. Il est notamment revenu sur les affrontements entre élèves de deux principaux lycées du Grand Libreville.

La déclaration du procureur de la République

« La semaine dernière a été marquée par des violences en milieu scolaire où des élèves du lycée technique national Omar Bongo et les élèves du lycée Paul Indjejet Ngondjout se sont affrontés, troublant l’ordre public au grand désarroi des populations », a-t-il relevé d’entrée. Et d’ajouter : « Lesdits élèves ont diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos de menace devenues virales et dans lesquelles ils promettent des violences plus accrues ».

Répondant quelque peu aux critiques sur le manque de communication de ses services sur ces phénomènes à répétition dans sa juridiction, André Patrick Roponat a martelé que les enquêtes du parquet étaient tenu au secret en raison du principe d’innocence. « Le parquet n’a pas pour mission primordiale la police administrative qui est une police de prévention ». Ce qui n’a pas empêché d’interpeller les parents « pour que cesse les attitudes de démission dans l’éducation de leurs progénitures ».

Pour le maitre des poursuites, « la force d’un Etat repose aussi sur les valeurs inculquées à sa jeunesse ». Cette absence de valeurs serait ainsi l’œuvre des parents et de non de collectivité pour le procureur de la République. Elle proviendrait de la « démission » des parents dans l’éducation de leur enfant. « Cette démission peut engager la responsabilité civile des parents au travers d’action en justice des victimes », a-t-il prévenu.

@info241.com
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