Une jeune gabonaise perd la vie suite à l’oubli de ciseaux chirurgicaux dans son corps

Selon des sources contactées par Info241, tout a commencé il y a environ seize mois. Madride Mindzoumou suivie par le Dr. gynécologue obstétricien Jean-Paul Nkoura, a subi une première césarienne, puis une seconde intervention. À ce moment-là, elle avait tissé une relation de confiance avec son médecin traitant à l’hôpital régional de N’tchengué. Cependant, les choses ont pris une tournure tragique par la suite.

Une seconde intervention

Lors d’une consultation ultérieure, le médecin a malheureusement découvert que sa patiente souffrait d’un kyste abdominal qui affectait sa vie quotidienne. Après des difficultés à aller à la selle, le médecin a recommandé une échographie, réalisée à la clinique Érasme près du carrefour Printemps dans le 3e arrondissement de Port-Gentil.

Une vue de l’hôpital public où a eu lieu le drame

Suite à cette échographie, le Dr. Blaise Mbumba, spécialiste en imagerie médicale dans la province de l’Ogooué-Maritime, a diagnostiqué une sub-occlusion intestinale. Il a conseillé à la famille et à la patiente de se rendre à la clinique Sainte-Antoine derrière le lycée d’État de Port-Gentil, où un examen supplémentaire a été effectué. Dans cette clinique, le Dr. Ella Ndong, radiologue militaire spécialiste, a découvert une pince hémostatique dans l’abdomen de la patiente, entravant son fonctionnement intestinal.

Paire de ciseaux mortelle

Selon certaines sources, le Dr. J.P. Nkoura et Richard Mezui auraient malheureusement oublié cette paire d’hémostatiques lors de l’intervention chirurgicale. Lors du diagnostic final, le médecin militaire Dr. Ella Ndong n’a pas suivi les procédures médicales standard. Au lieu de transférer le dossier médical complet à l’hôpital régional de N’tchengué, il a divulgué les résultats à la famille sans précaution, causant ainsi un grand trouble. Le rapport médical indique « présence d’une paire de ciseaux évoquant une négligence majeure », comme mentionné dans le rapport médical.

En conséquence, la famille a décidé de prendre des mesures contre le personnel de l’hôpital régional de N’tchengué et s’est rendue immédiatement à l’unité sanitaire de Port-Gentil. La patiente a été ramenée au CHR de Port-Gentil par sa famille, où elle a été rapidement admise en raison de sueurs profuses et d’une hypotension artérielle. Une intervention chirurgicale a été entreprise vers 2 heures du matin, révélant une péritonite généralisée. Malgré l’opération, elle n’a pas survécu à cette négligence médicale.

Depuis juillet dernier, ces deux médecins ont été mutés à Oyem par le ministère de la Santé pour des pratiques médicales dangereuses, des actes de corruption et de maltraitance envers les patients. La famille a déposé une plainte, et l’affaire est actuellement entre les mains de la justice.