Clicky


Dispute conjugale

Un gendarme gabonais prend 5 ans de prison pour avoir tenté de tuer par balle sa femme

Un gendarme gabonais prend 5 ans de prison pour avoir tenté de tuer par balle sa femme
Un gendarme gabonais prend 5 ans de prison pour avoir tenté de tuer par balle sa femme © 2022 D.R./Info241

Les disputent conjugales peuvent toujours virer au drame au Gabon. Un gendarme d’une cinquantaine d’années a écopé vendredi à Port-Gentil d’une peine de 5 ans de prison dont 4 avec sursis pour avoir tenté de tuer sa femme lors d’une dispute conjugale. Dans le feu de l’action, cet ancien agent des forces spéciales d’intervention rapide saisira son arme de service, un pistolet automatique pour ouvrir le feu sur sa femme qui tentait de regagner le domicile familial.

Moov Africa

Les faits se sont déroulé le 24 décembre 2021. Sylvère Lekombo, gabonais âgé de 54 ans, agent de la gendarmerie nationale en service depuis près de 21 ans, a vu sa vie se transformer en cauchemar. Une vie de famille qu’il partageait avec Rosalie Nang et leurs enfants au camp de gendarmerie de Port-Gentil situé sur la route de l’aéroport. En cause, une banale dispute conjugale le jour du réveillon de noël dernier.

Des filles déraisonnables

Tout serait parti d’un coup de fil reçu par le militaire alors qu’il prenait un pot dans un bar. Un collègue resté au camp de gendarmerie l’informant que sa fille de 16 ans avait été surprise en train de consommer des boissons alcoolisées. Une véritable faute morale en ce temps de réveillon pour le gendarme. Ayant une obligation d’exemplarité, d’autorité et de notabilité et à travers lui, sa famille en général, Sylvère décida de s’en prendre à son épouse Rosalie Nang. « Mais c’est pas tolérable. On vient de me dire que notre fille est entrain de consommer de l’alcool et toi t’es où ? », aurait-il lancé au téléphone à son épouse.

Et celle-ci de répondre :"Tu ferais mieux de t’occuper de ta fille de 12 ans qui vient de se faire avorter". Là, la colère du flic ne fera qu’un tour. Il décidera alors de rentrer au camp. Pour éviter d’avoir une altercation vive avec sa femme, il jeta hors du domicile les bagages de sa fille alcoolique ainsi que ceux de sa femme. Et là, comme dans un dessein de défiance, la matriarche ne va pas se laisser faire. « Tu n’as nullement le droit de mettre mes affaires dehors devant mes voisins. Je suis une mère de famille respectable. C’est une injure pour notre mariage », aurait-elle lancé à son époux en rogne.

Une altercation qui finit au tribunal

En essayant de rentrer chez elle par la porte de la cuisine, elle brava l’interdit. De là, elle vit la porte qui séparait le salon de la salle à manger s’ouvrir. En reculant de quelques mètres, le dos face à la cuisine sur une pente abrupte, elle sera surprise par une terrible détonation. La balle tirée par l’époux en colère, se logera dans l’omoplate droit de dame Rosalie. Devant l’irréparable, les collègues de la DGR de Sylvère n’eurent pas grand mal à l’interpeller, dame Rosalie Nang fût conduite dans une structure sanitaire aux fins d’extraire la balle. Elle s’en sortira avec 30 jours d’incapacité temporaire de travail accordés par le médecin.

À la barre ce vendredi 10 juin, le gendarme a réitéré ses propos tout en précisant qu’il n’avait nullement l’intention d’ôter la vie à sa femme, mais qu’il avait tiré juste pour l’effrayer. Statuant publiquement en matière criminelle et en vertu des dispositions des articles 6 tiret 5, 6 tiret 6 et 223 du Code pénal, mais aussi, des articles 41 du même code sur le sursis, Sylvère Lekombo a été reconnu coupable du crime de tentative de meurtre par la cour qui lui reconnaît toutefois des circonstances atténuantes. Avant de le condamner à 5 ans de réclusion criminelle dont 4 assortis du sursis et à 1 000 000 000 de FCFA d’amende.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article