Un conseil des ministres prévu sans Ali Bongo, annulé à la dernière minute !
L’état de santé préoccupant d’Ali Bongo continue d’handicaper l’appareil d’Etat gabonais. Alors que la presse d’état avait annoncée hier soir en grandes trombes un conseil des ministres présidé par le vice président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, il n’en sera rien ! Pourtant annoncé par les canaux officiels, ce rendez-vous gouvernemental, important pour la vitalité de l’administration publique, n’aura pas lieu pour cause de constitutionnalité.
C’est tout d’abord Gabon24, la chaîne d’info en continu du groupe Gabon Télévisions qui l’a annoncé hier sur son compte twitter avant de le retirer. Repris ensuite au journal de 20h de la principale chaîne de télévision publique gabonaise, Gabon télévision, l’information ne faisait pourtant plus aucun doute : "Sous la haute présidence du Vice-Président de la République Gabonaise Pierre Claver Maganga Moussavou, un conseil des ministres se tiendra ce mercredi 14 Novembre 2018 à 11h00 dans la salle habituelle du Palais de la Présidence de la République".
Le tweet effacé de Gabon24
Une infirmation démentie rapidement sur son compte Facebook par le ministre des Transports Justin Ndoundangoye. Un mic-mac gouvernemental qui démontre la fébrilité dans laquelle reste plongée le pays depuis l’hospitalisation inopinée d’Ali Bongo. En effet, selon la constitution gabonaise, le vice-président de la république ne peut présider un conseil des ministres que sur autorisation expresse du président de la république. Lequel président doit lui-même en fixer l’ordre du jour.
« Le Président de la République convoque et préside le Conseil des Ministres et en arrête l’ordre du jour. Le Vice-président de la République en est membre de droit. Il supplée, le cas échéant, le Président de la République sur une habilitation expresse et un ordre du jour déterminé »
Hors l’état de santé actuel d’Ali Bongo ne l’aurait aucunement permis une telle prouesse : celle de signer un document et de fixer un ordre du jour. Toute chose qui montre le pilotage à vue de certains des collaborateurs d’Ali Bongo. A moins que cette bévue gouvernementale ne visait qu’à démontrer l’inutilité pourtant déjà manifeste du vice-président Maganga Moussavou.
Affaire à suivre...
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