Réformes politiques : Ce qu’Oligui Nguema a annoncé aux partis sur les changements à venir

Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu ce mercredi au Palais du Bord de mer de Libreville, les représentants des partis politiques légalement reconnus. Une première prise de contact sous la Ve République, mais surtout un moment fort de clarification à l’approche des prochaines élections locales, législatives et sénatoriales, prévues du 17 septembre au 29 novembre 2025. Au menu : restructuration du paysage politique et nouveau découpage électoral.

Face à une cinquantaine de leaders et responsables politiques, le président a d’abord fustigé la « prolifération pathologique » des partis, annonçant une refonte des critères d’existence légale. Pour continuer d’exister, un parti devra désormais compter au moins 1 800 membres répartis sur tout le territoire national, disposer d’un siège, d’un compte bancaire, et présenter 5 députés ainsi que 30 conseillers municipaux lors des prochaines élections. Un message limpide : la fin des formations politiques fictives ou opportunistes.
Le président saluant les responsables des partis hier
Autre annonce majeure : un nouveau découpage électoral, pour adapter la carte politique à la réalité démographique et territoriale. Cette réforme vise à corriger les déséquilibres hérités du passé et à mieux structurer les différentes tendances. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de clarifier les règles du jeu à temps, afin de garantir des scrutins crédibles et inclusifs.
Sur la méthode, Oligui Nguema a indiqué que le processus sera conduit dans le respect de l’esprit du Dialogue national inclusif. Deux comités l’un sur la loi sur les partis politiques et sur le découpage électoral seront mis en place. Ils seront composés de 30 personnes chacun : 15 représentants de partis politiques et 15 autres experts, juristes ou administratifs. Ils seront sera chargés de traduire les recommandations politiques en textes législatifs concrets. Ces projets seront ensuite soumis à l’Assemblée et au Sénat.
À cinq mois de l’ouverture du cycle électoral, le président de la République a donc fixé un cap clair : assainir le paysage politique, renforcer la représentativité, et imposer de nouvelles exigences aux acteurs politiques. L’heure est à la discipline, à la structuration et à la fin des passe-droits. La Ve République se veut sélective, efficace et responsable.
@info241.com
