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Pour Luc Oyoubi, le PDG n’est en rien responsable de la mauvaise gestion du Gabon

Pour Luc Oyoubi, le PDG n’est en rien responsable de la mauvaise gestion du Gabon
Pour Luc Oyoubi, le PDG n’est en rien responsable de la mauvaise gestion du Gabon © 2024 D.R./Info241

C’est ce qu’a laissé entendre l’actuel secrétaire général par intérim du Parti démocratique gabonais (PDG, renversé le 30 août 2023). Pour Luc Oyoubi, le parti d’Ali Bongo qu’il ne dirige plus de fait, n’est en rien responsable de la mauvaise gestion du pays. S’il y a eu des errements, ils sont l’œuvre de la responsabilité individuelle des camarades nommés pourtant par l’ex-parti présidentiel. Une ligne de défense bien curieuse pour un parti qui souhaite se sortir des erreurs du passé.

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Tout le monde le sait, le PDG faisait la pluie et le mauvais temps au Gabon depuis sa création au pouvoir en 1968 par Omar Bongo. Depuis, ce sont ses cadres qui sont à l’œuvre dans la gestion du pays tant au palais présidentiel que dans les différentes chambres parlementaires et institutions. Une responsabilité que nie pourtant Luc Oyoubi dans une interview accordée ce mercredi à nos confrères de l’Union.

L’actuel patron du PDG refuse d’entrevoir la mauvaise gestion du pays créée par son parti en crise

Interrogé sur la responsabilité de l’ex-parti unique dans les retards de développement du pays, Luc Oyoubi a trouvé la parade improbable : « L’ensemble du continent africain accuse du retard dans plusieurs domaines. Notre parti n’existe qu’au Gabon  », a-t-il tenté de se dédouaner pour faire oublier 56 années de gestion hégémonique de la vie politique et sociale du Gabon. Les retards du Gabon sont dû au fait que le Gabon est en Afrique, un continent systématiquement malade.

« Cela signifie qu’il y a plusieurs facteurs qui expliquent ces retards accumulés », a-t-il plaidé pour faire oublier les choix politiques opérés par sa formation politique sur le pays qui n’ont jamais porté leurs fruits. Et de lancer : « En ce qui concerne les responsabilités par rapport à ces retards, les cadres de notre Parti qui ont contribué à la gestion du pays sont individuellement responsables de leurs erreurs  ». En clair, le PDG en tant que matrice n’a aucune responsabilité dans ces errements.

L’objectif avoué des assises des 23 et 24 février derniers

Pourtant, l’ex-parti présidentiel a lancé le week-end dernier avec un succès relatif les « Assises d’autocritique et de la refondation » qui visent entre autres à corriger les erreurs du passé. Quelles erreurs doivent être corrigées par le PDG si ce ne sont finalement ses cadres, pris individuellement, qui ont fauté ? Une posture idéologique qui en dit long sur le sérieux de la « refondation » qu’appellent de ses vœux le PDG et sa direction actuelle pour leur propre survie.

@info241.com
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