Meurtre

Port-Gentil : Une bagarre pour une femme à l’origine de la mort d’un ressortissant sénégalais

Port-Gentil : Une bagarre pour une femme à l’origine de la mort d’un ressortissant sénégalais
Port-Gentil : Une bagarre pour une femme à l’origine de la mort d’un ressortissant sénégalais © 2022 D.R./Info241

Qui a tué le jeune ressortissant sénégalais au quartier Salsa de Port-Gentil le 13 mars dernier ? La police locale a la réponse. Un gabonais d’une vingtaine d’années, Karl Obiang, a été arrêté quelques jours plus tard par la police judiciaire. Les deux hommes se connaissaient bien. Il avait pris un pot le soir du drame avant que cette soirée arrosée ne vire à la bagarre qui a occasionné la mort du sénégalais. Le tueur présumé a reconnu ce vendredi le meurtre après l’avoir nié dans un premier temps.

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Les faits remontent au dimanche 13 mars dernier. En effet, ce jour dominical n’a pas été un jour de tout repos. Thiam Baldé, un jeune ressortissant sénégalais la vingtaine révolue, sous une pluie battante est allé prendre un verre juste à la sortie du bar qui se trouve aux pavés dudit quartier aux environs de 23 heures. Là-bas, il croise Karl Obiang, son ami de toujours avec qui il a partagé les temps forts de sa vie.

Une soirée arrosée

Après la phase des civilités, Baldé décide alors de prendre une table juste en face où était assis son pote, histoire de tout voir et de tout entendre. De fil en aiguille, les deux amis-frères se retrouvent ivres. Devenu très violent sous les effets de l’alcool, Karl Obiang décide à cet instant de regagner son domicile. Alors qu’il rentrait chez lui en marchant, Baldé va lui asséner plusieurs coups violents au niveau de la tête, puis au dos. En cause, son ami aurait eu des yeux doux pour la gérante que le sénégalais convoitait tant.

Les locaux de l’antenne locale de la PJ

Après avoir évité l’altercation physique en sachant la fougue dans laquelle se trouvait Thiam, Karl n’ayant pas eu le temps de se contrôler. Dans une colère noire, sans chercher à comprendre la situation, il a ramassé une petite bouteille de Daupel 33cl qu’il a cassée sur le flan gauche de la tête de Thiam Baldé. Ce qui a occasionné sa mort sur-le-champ. Une situation qui a créé la panique générale. Au même moment, le quartier était en émoi. Puis, il pris rapidement la poudre d’escampette, histoire de pas subir la justice populaire.

La traque

C’est alors que les services compétents de recherche ont été informés de ce qui venait de se passer. Dans leurs fines investigations, les agents de la PJ ont finalement mis la main sur le présumé assassin un jour après, soit le mardi en début de journée. Placé en garde à vue pour nécessités d’enquêtes, cet ancien étudiant en licence de droit qui s’est réorienté pour poursuivre une autre formation en QHSE, a tout de même reconnu les faits après moultes investigations complémentaires.

« Je suis le responsable du meurtre au quartier Salsa », a-t-il avoué de sang froid ce vendredi à la presse avant sa présentation auprès du Procureur Général. Selon les enquêteurs, c’est un personnage qui a réussi à cliver complètement son existence et à mener une vie normale. Aucun indice ne laissait supposer qu’il avait commis un meurtre. Pour ce présumé coupable âgé de 29 ans, tout était normal, comme si de rien n’était. Cependant, il dit avoir été sous l’emprise des alcools le soir du drame.

Des regrets

Des faits qu’il regrette amèrement. « Le meurtre d’un jeune homme comme moi, je ne peux que le regretter. Mon intention n’était pas de le tuer, ni d’avoir des altercations physiques avec lui. J’ai voulu me défendre. Et ce qui s’est passé, s’est passé. Je suis vraiment désolé », a avoué le présumé tueur. Des excuses qu’il a tout de même tenu à présenter lors de son interrogatoire à la famille durement touchée.

Par ailleurs, il a été présenté puis entendu par le procureur de la République près le tribunal de Port-Gentil ce vendredi. Il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale communément appelée le « Château », le temps que l’enquête suive son cours. Une affaire rocambolesque après le meurtre d’un autre sénégalais tué dans sa boutique il y a quasiment un mois au quartier Masuku. À croire que Port-Gentil est devenue une ville où les crimes sont devenus légion.

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