Port-Gentil : Un commerçant sénégalais sans histoire, poignardé à mort par des voyous

Les populations de ce quartier étaient sous le choc, après l’agression mortelle perpétrée sur ce commerçant sénégalais poignardé par des jeunes, selon des sources dignes de foi. Dans cette affaire digne d’un film d’horreur, les agresseurs auraient fait usage d’une arme blanche pour blesser mortellement leur victime dans son lieu de commerce qui lui servait également de domicile.

Une découverte macabre

Ce ressortissant étranger sans histoire, trouve la mort en pleine journée alors que son voisinage était bel et bien présent. Selon un des voisins, « Ils ont certainement fait semblant de vouloir acheter une marchandise. Et c’est à partir de là qu’ils l’ont agressé à coups de couteau. Je crois que c’est un règlement de comptes. Et les jeunes bandits de ce quartier sont pro dans l’art. Quand ils sentent que telle ou telle personne ne leur plaît pas ou a un langage autre, ils agissent de la sorte », précise à Info241 un témoin qui a déjà subi 6 braquages dans la zone à l’aide de machettes et de couteaux.

Une vue des lieux

Face au corps inerte d’Ablaye Ba, la quarantaine révolue, les populations étaient dans la consternation totale. Les autorités judiciaires aussitôt alertées ont effectué une descente musclée afin de s’enquérir des circonstances de ce drame aux allures de règlements de comptes. « Personne n’a même entendu son cri de détresse. Même pas des bruits de bagarre, rien de tout ça. C’est quand même bizarre », s’étonne Elodie, une autre riveraine des lieux.

Un quartier dit « dangereux »

Cette découverte macabre a été faite par une enfant âgée de dix ans. Elle aurait été envoyée par ses parents acheter une boîte de lait et du pain pour le déjeuner du soir. Sur place, du sang humain avait envahi la surface commerciale. Épris de peur, celle-ci va pousser des cris de panique. Ce qui a sur le coup attiré l’attention du voisinage qui a accouru sur les lieux. Il faut dire que le quartier Massuku est considéré comme étant une zone de non-droit où la violence et les crimes odieux règnent en toute impunité.

Mais pas que. Siby, Canal Évasion et la Colombie sont eux aussi perçus selon l’indice de criminalité, comme des zones rouges. Meurtre, braquage, vol, viol, vente de drogues de tout genre sont le quotidien des bangandos (voyous). Ils exercent de jour comme de nuit sans être inquiétés par quiconque. Les personnes se trouvant souvent sur leur chemin, flirtent très souvent avec la mort lors de leurs patrouilles inopinées.

Que justice soit faite

Une situation qui est devenue naturelle dans la mesure où les forces de l’ordre peinent régulièrement à imposer leur véto dans ces quartiers dangereux. Les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, sont livrées à leur triste sort chaque jour qui passe. Elles en payent le lourd tribut de la négligence de l’État à régler définitivement ce phénomène grandissant dans le pays.

Toutefois, aucune information sur le nom des meurtriers. À Port-Gentil par contre, c’est l’émoi et la consternation suite à ce drame. Tout compte fait, l’affaire est désormais entre les mains de la justice. Et pour faire éclater la vérité sur ces cas de meurtre, la justice est invitée à plus d’investigation et de détermination. Les populations pour leur part, espèrent que les coupables répondent de leur acte devant les juridictions compétentes.