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Port-Gentil : Malmenés par leur ancien DG, les ex employés de Néo Sécurité crient colère

Port-Gentil : Malmenés par leur ancien DG, les ex employés de Néo Sécurité crient colère
Port-Gentil : Malmenés par leur ancien DG, les ex employés de Néo Sécurité crient colère © 2022 D.R./Info241

Les ex employés de Néo Sécurité sont en colère. Tout comme leurs collègues d’Oméga Sécurité ou encore ceux de G4S, ils dénoncent le mauvais traitement qualifié d’ignoble et dégradant que leur fait subir leur directeur général Ruud Gullit Mbinah. En effet depuis près de 9 mois maintenant, ces employés attendent désespérément entrer en possession de leurs droits légaux. Ils accumulent pour certains deux voire trois et même six mois d’arriérés de salaires.

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Ils réclament également les congés impayés ainsi que les gratifications et bien d’autres primes. Mais également le versement pure et simple des cotisations sociales qui leurs avaient été prélevées sans qu’elles ne soient déposées dans les comptes de la CNSS pendant plus de 13 ans pour la plupart. Mieux, ils fustigent les contrats qui ne sont pas en bonne et due forme mais aussi, le manque de bulletins de salaire mais des bons de caisse.

Des salariés malmenés

« Nous voulons nos droits légaux. Perenco a soldé son ardoise vis-à-vis de notre société et le DG est parti avec sa famille à Libreville avec notre argent. Toutes les démarches ont été faites jusqu’au tribunal. Mais rien ! Nos cotisations sociales n’ont jamais été reversées », a fait savoir Honoré Boundjanga un des déflatés. En effet, le tribunal de Port-Gentil avait donné il y a quelque temps, une injonction à la société afin qu’elle s’acquitte de ses devoirs au plus tard fin septembre.

Une vue des locaux de l’entreprise

Après cette date butoir rien n’a évolué, le dirigeant a levé l’ancre bien avant. « Nous n’avons aucune nouvelle. Le DG refuse de nous payer ce que nous avions travaillé à la sueur de notre front. On ne sait à quel saint se vouer en tant que pères de famille. Le courant, les loyers, la scolarité des enfants, on doit manger et payer. La santé également. On fait comment ? Que les autorités nous viennent en aide », espère-t-il.
La conséquence de cette mauvaise gestion est la perte de plusieurs contrats sur une période de trois mois de cette entreprise empêtrée jusqu’au cou.

Une cessation d’activité officieuse

Près de 250 agents sont en cessation d’activité professionnelle due à cette gestion opaque. D’autres ont décidé de partir pendant que certains subissent ce calvaire depuis des mois. Fort de ce qui précède, certains des employés ont été chassés des maisons dans lesquelles ils louaient à cause des loyers impayés. D’autres jusqu’à ce jour n’ont pas pu inscrire leurs progénitures. Dépassés par cette situation, d’aucuns auraient perdu la vie tellement excédés par la vie. Tous sont sans solde de tout compte.

La note de cessation

Malheureusement l’arrêt des activités dans cette entreprise n’a jamais fait l’objet d’une quelconque note de service officielle émanant du DG. Le pire dans tout ça, la direction générale des Impôts, antenne Ogooué-Maritime, est allée mettre sous scellés cette structure avec interdiction d’exercer jusqu’à nouvel ordre. Tout ceci en application des dispositions de l’article P-946 et suivants du Code général des impôts. La DGI de l’Ogooué-Maritime a annoncé qu’à moins de procéder au paiement de cette dette, une saisie-vente sera réalisée pour le recouvrement des sommes dues à l’État.

Des arrangements et un plan social à l’emporte-pièce

L’entreprise est devenue un véritable dépotoir. Après sa fuite, Ruud Gullit Mbinah aurait mis à la portée des intempéries, tous les documents juridiques de l’entreprise et même administratifs des travailleurs. « Dans notre cas il y a ceux qui ont 13, 10 et 8 ans de service. Le DG nous a proposé dans ses calculs à deux balles 2 millions et quelques pour ceux qui ont débuté depuis 2009. Malheureusement ceux qui sont en dessous c’est 800 000 FCFA ou même 500.000 FCFA. Ce sont eux-mêmes qui ont fait ce protocole d’accord sans même nous consulter », explique un autre agent en colère.

Aussi, le protocole d’accord que la direction de l’entreprise aurait décidé de faire, a-t-on appris, l’a été sans l’implication du personnel concerné. À cette époque, la direction de cette société pointait du doigt la pandémie qui ne permettrait pas des rencontres d’échange. Voulant arranger cette situation à l’amiable, les revendicateurs n’ont eu d’autres choix que d’accepter les conditions de la boîte. Malheureusement rien jusqu’à ce jour ne leur a été reversé, pas même le moindre radis.

En outre les déflatés sollicitent tout de même l’intervention immédiate des plus hautes autorités administratives, politiques et judiciaires du pays dans l’optique d’arrêter cette hémorragie qui touche plusieurs familles en ces temps de crise et où la vie devient de plus en plus chère. Espérons qu’ils soient enfin entendus.

@info241.com
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