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Incompréhension

Port-Gentil : 5 ans après leur licenciement, les ex-employés de GSS privés de leurs droits

Port-Gentil : 5 ans après leur licenciement, les ex-employés de GSS privés de leurs droits
Port-Gentil : 5 ans après leur licenciement, les ex-employés de GSS privés de leurs droits © 2022 D.R./Info241

On se souvient qu’en février et mars 2018 se tenaient à Global sourcing and supply (GSS) Gabon, des négociations entre le liquidateur, les délégués du personnel et la Confédération démocratique des syndicats autonomes, syndicat majoritaire. Il était question pour toutes les parties, de tabler sur les conditions du licenciement économique, mais également sur les différentes revendications des agents pour un arrangement à l’amiable. Malheureusement 5 ans après, les ex-employés de GSS ne sont toujours pas rentrés en possession de leurs acquis sociaux.

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Le 30 octobre 2017 s’est tenue une assemblée générale extraordinaire d’actionnaires de GSS Gabon, à l’issue de laquelle sa liquidation fût actée sans que ses salariés n’en soient informés. Au sortir de cette réunion, ils ont tous été obligés d’accepter un protocole d’accord relatif à leur licenciement collectif de près de 407 agents, au motif économique. Précisant que le paiement de leurs droits sociaux de rupture, se ferait dans le stricte respect d’un échéancier.

Accord de paiement bafoué

Fort est de déplorer avec tristesse que le premier échéancier équivalent à 30% de leurs acquis sociaux a été payé, mais que les paiements des 20 et 50% de leurs droits censés être payés le 20 juin et le 30 septembre 2018, n’ont jamais été respectés par le cabinet FIDUGE Suarl qui est depuis des lustres porté disparu, tout comme son représentant sieur Hugues Nganguila.

En effet, 5 ans plus tard, les agents réclament leurs droits légaux de la part de cette multinationale qui a brassé des milliards de FCFA au Gabon pendant des années. Ils fustigent cependant, le laxisme des juges, avocats et magistrats du tribunal de première instance de Port-Gentil, qui jusqu’à ce jour n’arrivent toujours pas a joindre ce dossier lors des jugements.

Une attente qui perdure

« Ce que je sais, c’est que les actionnaires avaient remis de l’argent au liquidateur. Malheureusement il ne l’a pas utilisé à bon escient. Ce que le tribunal de Port-Gentil devrait faire, c’est de mettre la pression sur Nganguila quant à même à interpeller le groupe afin de qu’il paye. On n’a pas la possibilité de payer un avocat international, vu que pour nous déplacer c’est des problèmes », déplore à Info241 Aimé Lucien Moussavou, un ancien employé de la société GSS.

Pour l’heure, selon nos sources, le montant à payer pour les ex-employés de GSS Gabon atteindrait la barre colossale de 1 500 000 000 FCFA. Et pendant ce temps plusieurs agents se sont donnés la mort par manque de moyens pour nourrir convenablement leur famille. « Il nous avait fait entendre que l’entreprise était en faillite. Il est même parti jusqu’à rompre les contrats que la boîte avait avec différentes entreprises. Nous, on voulait des propositions concrètes qui arrangeraient tout le monde. Selon le code OHADA, il existe deux types de liquidation : la juridique et à l’amiable. Dès lors qu’ils ont décidé de la liquidation à l’amiable, elle doit aller à terme. C’est une boîte internationale et elle ne manque pas d’argent pour payer son personnel », fustige également un autre ex-employé.

Des deflatés dans l’impasse

Pour se faire correctement entendre, ils ambitionnent d’organiser plusieurs actions visant à interpeller les plus hautes autorités. Cependant ce qu’il faut retenir dans cette affaire c’est que de la première résolution, il ressort que les actionnaires avaient procédé à la dissolution anticipée de la société. Une décision qui avait été validée à l’unanimité par l’ensemble des principaux acteurs présents à la réunion.

Pour ce qui est de la seconde, on retient également qu’après la dissolution validée, le président Olivier Fricot avait à l’époque proposé la nomination d’un liquidateur amiable (FIDUGE Suarl) par les actionnaires. Et enfin le procès verbal donnait plein pouvoir au porteur d’une copie originale. Ce que les ex-employés auraient souhaité, était une fermeture progressive. C’est-à-dire maintenir les contrats avec les partenaires afin de garantir les emplois de certains agents.

@info241.com
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