Incarcération

Casseroles : deux autres activistes gabonais jetés en prison pour « incitation à la révolte »

Casseroles : deux autres activistes gabonais jetés en prison pour « incitation à la révolte »
Les deux leaders d’opinion jetés en prison ce vendredi © 2021 D.R./Info241

Après les activistes proches du pouvoir lundi dernier, la justice gabonaise vient d’envoyer ce vendredi deux autres activistes. Il s’agit de Philipe Arsène Owono et Jeff Blampain, arrêtés eux aussi pour avoir soutenu ouvertement le mouvement pacifique dit des casseroles. Ce mouvement appelant à la fin des mesures sanitaires contraignantes imposées depuis un an par les autorités gabonaises. Une double incarcération qui intervient après là aussi, une détention longue pour « nécessité d’enquête » des deux activistes dans les locaux de la Direction générale des services (DGR, gendarmerie). Leurs proches dénoncent un dossier judiciaire vide.

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Il ne fait toujours pas d’appeler à manifester pacifiquement contre les actions du gouvernement gabonais. Après Gael Koumba Ayouné dit le Général du mapane et le rappeur Hoffman, la justice vient d’envoyer en prison deux leaders d’opinion qui avaient marqué leur indignation et leur soutien au mouvement des casseroles qui appelait depuis début février à la fin des mesures « suicidaires » prises par le gouvernement le 12 février dernier telle que le couvre-feu ramené à 18h.

La réaction à chaud d’un leader de jeunesse après la décision du tribunal de Libreville

Mal leur en aura pris puisque les autorités judiciaires ont décidé de faire d’eux des exemples de la perte des libertés démocratiques dans le pays. Les deux activités ont été écroués notamment pour « incitation à la révolte ». Philipe Arsène Owono dit PAO avait été arrêté le 27 février. Quant à Jeff Blampain, les gendarmes de la DGR l’avaient interpellé le 1er mars. Depuis leur arrestation, les deux activités étaient gardés à vue dans les locaux de cette unité de recherches de la gendarmerie.

Ces deux activités portent à quatre le nombre de personne placées sous mandat de dépôt à la prison de Libreville en lien avec le mouvement de protestation des casseroles. Des incarcérations qui laissent perplexe sur l’indépendance de la justice gabonaise surtout que les assassins des deux jeunes assassinés par des « individus cagoulés » courent depuis le 18 février sans être inquiétés. Ce d’autant que la police et les autorités judiciaires continuent de nier leur implication dans les meurtres de Gildas Iloko et Djinki Emane tués froidement cette nuit-là.

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