Mesures barrières Covid-19 au Gabon : Quand commerçants, autorités et clients lâchent du lest
Au fur et à mesure que le temps passe, de plus en plus de commerces manquent de vigilance dans la lutte contre la pandémie à coronavirus au Gabon. Et ce, grâce notamment à la rareté des contrôles inopinés des brigades Copil. Certains d’entre eux foulent actuellement les instructions gouvernementales qui dictent la plus grande vigilance et le respect strict des gestes barrières. Des tords partagés entre commerçants, autorités sanitaires et clients.
Ils sont des milliers à avoir conserver les gels hydroalcooliques devant leurs boutiques ainsi que des zones de lavages des mains. Mais à ce jour, ils ne servent plus à rien. Bon nombre de ces produits ne sont que des trompe-l’oeil. Très souvent ces bonbonnes d’eau sont sans liquide. Le savon et l’essuie-tout parfois manquent à l’appel. Le pire des cas, les clients se lassent de ces exigences.
Des responsabilités partagées
Une situation ponctuée tout simplement par l’inattention et le manque de sérieux des responsables de ces entités commerciales qui ont naturellement les yeux rivés sur le chiffre d’affaires en cette période de récession économique. Le constat est palpable dans la capitale économique gabonaise, Port-Gentil, comme dans les autres localités du pays. À ce rythme, on s’étonne toujours du faible taux de contamination de la maladie dans les récentes données des autorités.
Une vue d’un commerce, ici à Port-Gentil
Dans le même sens, le port de masque (bavette) n’est plus imposé dans certains magasins pour y entrer. Et ces responsables de commerce parfois n’en n’ont même pas sur eux. À défaut, s’ils en portent une, elle se limiterait juste en dessous de la mâchoire. Pour ce qui est des recharges en crédit téléphonique par exemple, ces tenanciers ne s’appliquent pas de gels après leurs multiples transactions. Le téléphone va de clients en clients, les bactéries également.
Un relâchement
Fort de ce constat, on pourrait sûrement dire que pour certains, la Covid-19 est une affaire passée au regard de la négligence affichée par les boutiquiers. Il n’en est rien. Elle est bel et bien sur le territoire gabonais et ne cesse de prendre des vies. De ce fait, il serait nécessaire que des brigades de surveillance accompagnées des forces de l’ordre sillonnent davantage les zones périphériques afin d’interpeller un tant soit peu, ces commerçants face à ce relâchement inexpliqué.
« Le gouvernement n’est plus regardant comme au début. Ces gérants font ce qu’ils veulent à l’heure actuelle. Personne ne surveille son voisin et on avance ainsi. Mais c’est dangereux et le pays est exposé. Vivement que les autorités gabonaises se redressent un peu et tapent du poing sur la table. Sinon on va droit vers un rebond exponentiel des cas de contaminations dans le pays », exhorte un riverain rencontré à Port-Gentil.
@info241.com