Maltraitance : Une mère jetée en prison pour avoir corrigé à l’eau chaude sa fille de 12 ans
La maltraitance de parents envers leurs progénitures continue d’être un problème social au Gabon. Les habitants du quartier Salsa à Port-Gentil (Ogooué-Maritime) en savent quelque chose, eux qui la semaine dernière ont été heurtés par un énième cas du genre. Il s’agit d’une mère âgée de 41 ans qui dans une colère noire aurait décidé d’obliger sa fille à plonger ses mains dans l’eau bouillante. Une punition extrême qui lui a valu désormais une place à la prison du Château de Port-Gentil où elle séjourne depuis cette semaine.
Glwadyss Arimba Wora aura tout de temps de regretter cette soirée du 17 août 2021. Ce jour-là, cette compatriote, la quarantaine révolue, qui n’en était pas à son premier coup d’essai, s’est rendue coupable de maltraitance sur la personne de sa fille de 12 ans. Surtout que l’écho de cette affaire a pris une telle ampleur que la brigade de gendarmerie du centre a dû intervenir pour mettre la mère indélicate hors d’état de nuire à nouveau.
Selon ses propres aveux : « mardi vers 18 heures, en rentrant de mes bricoles, j’ai trouvé la maison dans le désordre, ma fille n’ayant pas fait le boulot du soir. Du coup, je suis entrée dans une colère noire, et je l’ai frappé », raconte Glwadyss Arimba Wora. Mais la mère en colère ne s’arrêtera pas en si bon chemin. « Puis, j’ai chauffé de l’eau que j’ai ensuite reversée dans un seau, tout en demandant à l’enfant d’y tremper ses mains. C’est ainsi qu’elle s’est brûlée », raconte-t-elle aux gendarmes.
Un acte qu’elle avait l’habitude de pratiquer visiblement à l’endroit de sa propre progéniture. « J’ai l’habitude de les corriger, mais pas jusqu’à ce point. Moi-même je me pose la question de savoir ce qui m’a poussée pour en arriver là. Je n’ai pas contrôlé ma colère », a-t-elle ajouté pour tenter de se dédouaner. Un moment d’égarement et un plaidoyer qu’a refusé d’entendre le procureur de la République. Celui-ci a ordonné son placement après audition, sous mandat de dépôt au pénitencier de la ville.
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