Enjeux de société

Les maux qui minent la jeunesse gabonaise au menu d’une conférence-débat à Libreville

Les maux qui minent la jeunesse gabonaise au menu d’une conférence-débat à Libreville
L’un des conférenciers, Josper Chrisjunior Ebang Bitougat, répondant aux questions de la presse © 2020 D.R./Info241

A la suite du remaniement ministériel du 2 décembre 2019, plus aucun ministère n’a en charge le pan jeunesse au Gabon. C’est l’amer constant fait hier par des jeunes leaders associatifs gabonais au cours d’une conférence débat qu’ils ont animé à Libreville. Cette autopsie sur le maux qui minent la jeunesse gabonaise a permis aux conférenciers de lister 5 recommandations urgentes pour changer la donne.

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Le panel d’intervenants de cette conférence était composé de Josper Chrisjunior Ebang Bitougat (secrétaire général de l’association Bitoli), d’Yves Roland Mombey (secrétaire général du Club Éducatif l’Élite) et de Garvin Moussodou (responsable communication de l’association Bitoli). Grace à la participation d’une soixantaine de jeunes, le débat a porté sur la nécessité d’être une jeunesse responsable.

Une vue de l’assistance

Les panélistes ont posé les bases du dialogue en s’interrogeant sur « Quel type de jeunesse sommes-nous ? » et « Quel type de jeunesse nous voulons pour notre pays ? ». L’auditoire s’est ainsi lancé dans cet exercice de questions-réponses, contributions et recommandations.

Au préalable, la question préjudicielle à savoir « qu’a t-on fait du contrat de partenariat pour une jeunesse responsable signé en 2011 par la jeunesse gabonaise avec le chef de l’État, son excellence Ali Bongo Ondimba ? », a été sur toutes les lèvres. Les jeunes réunis ce dimanche, ont estimé avoir rempli leur part du contrat mais qu’ils attendent la matérialisation des engagements de la partie adverse.

Un visuel de la conférence-débat d’hier

Le constat actuel fait ressortir que les jeunes ne sentent pas de contrainte peser sur eux d’où toutes les dérives constatées ces derniers temps. Beaucoup d’entre eux ignorent leurs devoirs de citoyens. De son côté, l’État dans ses missions régaliennes n’atteint plus les cibles que sont la jeunesse, surtout sur le plan social.

L’exemple du transport gratuit des élèves a été soulevé. Beaucoup de jeunes sont également heurtés à l’exclusion bancaire. Aucune banque ou organisme de micro-finance ne veut prêter de l’argent à un jeune quel que soit la qualité du projet soumis à leur appréciation.

Une vue des conférenciers

Pour un changement de paradigme sur les maux qui minent la jeunesse dans notre pays, il a été proposé 5 recommandations dont voici la teneur :
- L’élaboration d’un code d’action social et de la famille ;
- La prise d’un décret portant création du ministère du développement de la Jeunesse, de la Citoyenneté et de la vie associative ;
- La prise en charge de la scolarité des jeunes économiquement faibles ;
- La création d’un fonds d’aide à l’entreprenariat des jeunes ;
- Le renforcement des sensibilisations sur les droits et les devoirs des jeunes.

Au titre des prochaines étapes pour la bonne conduite de ce plaidoyer en faveur d’une jeunesse responsable et épanouie, Ebang Bitougat prévoit avec son équipe de porter les recommandations des jeunes auprès des hautes instances décisionnels du pays et même devant les partenaires au développement afin de garantir leur meilleure prise en compte.

@info241.com
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