Le prisonnier politique gabonais Bertrand Zibi Abeghe libéré après avoir purgé 6 ans de prison
L’heureuse nouvelle est tombée ce mardi matin au réveil. Après 6 années passées à la prison centrale de Libreville depuis septembre 2016, l’ancien député Bertrand Zibi Abeghe a été libéré nuitamment ce mardi. L’ancien député du parti d’Ali Bongo avait démissionné avec fracas pour rallier l’opposition avant d’être jeté en prison pendant la crise post présidentielle d’août 2016. Prisonnier politique, il avait été officiellement incarcéré et jugé pour « violences, voies de fait et détention illégale d’arme à feu ».
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L’ex député du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) du département du Haut-Ntem, Bertrand Zibi Abeghe, est depuis ce matin un homme libre. Celui qui est considéré comme le prisonnier politique le plus célèbre de la crise post-électorale, a purgé la totalité de la peine controversée infligée par la justice après son arrestation en marge de l’assaut du quartier général de l’opposant Jean Ping. Les avocats de l’opposant avait même été contraint de pas faire appel de cette condamnation pour éviter un rallongement de peine.
Bertrand Zibi Abeghe est de retour de prison depuis 4h du matin. Il reçoit depuis le soutien des militants des droits de l’homme qui ont été nombreux à le soutenir durant sa détention. « C’est l’occasion de rendre un hommage particulier à cet homme dont le courage, la force intérieure, la foi et la détermination, sont dignes d’éloges », s’est exprimé sur Facebook Georges Mpaga, président exécutif national du ROLBG et secrétaire exécutif du Consortium de la société civile pour la défense des droits de l’Homme.
Bertrand Zibi Abeghe est l’un des rares députés du PDG à avoir claqué la porte avec fracas devant Ali Bongo. Et ce, en pleine campagne pour sa réélection. Ce qui avait suscité la colère de ce dernier. Selon plusieurs indiscrétions, Ali Bongo aurait réclamé des excuses publiques de sa part contre sa libération. Une proposition déclinée par l’intéressé qui a préféré purger une peine montée de toute pièce par une « justice » aux ordres. Une libération qui devrait faire du bien à l’opposition quelque peu en perte d’hommes.
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