Le passé très trouble du nouveau président du CGE Michel Stéphane Bonda
Elu dans la confusion ce 10 février avec des voix des représentants de l’opposition, le nouveau président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda (49 ans), est tout sauf un inconnu des médias. Ancien journaliste de TéléAfrica et ancien membre du gouvernement Ossouka Raponda, le nouveau patron des élections au Gabon est surtout connu pour avoir fait la une des rubriques faits divers de la presse ces 8 dernières années. Retour sur le parcours très ombragé de celui qui a été débarqué le 9 janvier dernier du gouvernement pour devenir président du CGE.
Michel Stéphane Bonda né le 19 juin 1973 à Libreville est-il l’homme qui fallait pour présider aux destinées du CGE ? Oui, à en croire le plébiscite qu’il a reçu vendredi 10 février de la part des membres du collège spécial majorité-opposition qui l’a porté avec 80% des suffrages à la tête de l’institution en charge des élections au Gabon. Sauf qu’outre les reproches formulés sur sa partialité présumée car ancien conseiller d’Ali Bongo, sa probité est quelque peu sujette à caution.
Le nouveau patron du CGE vendredi après son élection
En effet, il est surtout connu pour avoir fait la une de l’actualité africaine pour des affaires de mœurs. D’abord en août 2015 alors conseiller présidentiel d’Ali Bongo, Michel Stéphane Bonda avait été jeté à la prison centrale de Libreville pour des accusations de viol sur sa propre sœur cadette de 13 ans qui vivait chez lui. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque avant d’être finalement étouffé dans l’œuf en famille. Le conseiller d’Ali Bongo avait ainsi pu recouvrer la liberté.
La jeune femme morte dans des circonstances troubles après une nuit avec Michel Stéphane Bonda
Deux ans plus tard, Michel Stéphane Bonda avait de nouveau fait parler de lui autour de la mort très suspecte d’une jeune gabonaise de 38 ans : Marie Edwige Massolo. Après avoir passé ensemble la nuit 9 octobre 2017, la jeune femme trouvera le lendemain la mort au CHU d’Angondjé devenu aujourd’hui l’hôpital militaire d’Akanda. Nul ne sait ce qui a provoqué la mort de cette gabonaise pourtant en parfaite santé avant cet incident. A-t-il été victime de coups montés successifs dans ces deux affaires ? Nul ne peut le dire avec certitude.
De quoi entacher les deux ans de gestion qui attendent le nouvel homme fort du CGE, choisi par le pouvoir de Libreville. Surtout que la requête introduite par une partie de l’opposition devant la Cour constitutionnelle pourrait faire annuler son élection. De quoi donc promettre des jours très animés pour le nouveau président du CGE dont l’installation prévue ce samedi a été reportée à la dernière minute par le ministère de l’Intérieur. Affaire à suivre.
@info241.com