Bras de fer

Le Gabon réquisitionne son armée pour lutter contre l’insalubrité à Libreville

Le Gabon réquisitionne son armée pour lutter contre l’insalubrité à Libreville
Un militaire gabonais traînant une poubelle dans les rues de Libreville © 2019 D.R./Info241

Aux grands maux, les grands remèdes. Devant l’insalubrité et les tas d’immondices qui s’agglutinent depuis le 1er août, date de la suspension des services d’Averda pour cause de lourds impayés, l’Etat gabonais a sorti les grands moyens. Depuis plusieurs jours en effet, c’est à l’armée gabonaise que revient désormais le ramassage des ordures dans la capitale gabonaise. Une solution d’urgence face à l’ardoise de 24 milliards que se refuser à payer l’Etat à son prestataire sous contrat à qui il demande un audit de cette dette.

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Le Gabon prouve à la face du monde que son armée peut servir à beaucoup de choses en temps de paix. En effet, devant le bras de fer que se livre ouvertement le gouvernement et la société Averda, l’Etat gabonais semble avoir trouvé un palliatif au « chantage » d’Averda. En effet, depuis la cessation des activités de l’entreprise sous contrat depuis 2014, c’est l’armée gabonaise qui est chargée de ramasser les ordures.

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Dans les quartiers de Libreville, la scène fait plus sourire que tout autre chose. Il est même devenu anodin de voir des « hommes habillés » vêtus de gilet jaune, trimbaler des poubelles pour tenter de rendre propre la capitale gabonaise qui va célébrer ce week-end son 59e anniversaire d’indépendance obtenue de la France. Un système D auquel le gouvernement est ainsi contraint pour se sortir du bourbier de l’insalubrité devenue galopante.

D’autres militaires en action nocturne

Une solution qui laisse entrevoir que les autorités gabonaises semblent ne pas négocier sa dette avec l’entreprise Averda. Selon les dirigeants de cette entreprise, Averda totalise des impayés de 24 mois que n’auraient pas réglé l’Etat gabonais depuis juillet 2017. Une dette colossale de 24 milliards que traînerait l’Etat qui en plus doute de celle-ci. L’Etat aurait même réclamé un audit de cette dette. Tout indique que l’Etat gabonais n’est ainsi pas pressé de régler ce moment. La réquisition de la force publique est ainsi sa solution de rechange. Jusqu’à quand ?

@info241.com
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