L’opposant gabonais Privat Ngomo arrêté alors qu’il tentait d’animer une conférence de presse
C’est la confusion qui règne ce samedi après-midi dans la capitale gabonaise. Et pour cause, l’opposant gabonais Privat Ngomo a été arrêté manu militari alors qu’il devait animer une conférence de presse hostile à l’arrivée du président français Emmanuel Macron au Gabon. Selon des témoins, des hommes en civil qui seraient des policiers du service de renseignement militaire B2, rattaché à la présidence gabonaise, ont sommé le leader du NewPower de les suivre avant de l’embarquer de force dans leur véhicule banalisé.
Privat Ngomo serait-il une nouvelle fois dans le viseur des autorités politiques gabonaises ? Oui, à en croire l’arrestation musclée dont il a fait les frais ce samedi après-midi à Libreville devant l’hôtel qu’il avait choisi pour animer une conférence de presse. Sans présenter le moindre mandat ou avis de convocation, ces « agents » en civil ont procédé à son interpellation manu militari à bord d’un pick-up de couleur blanche.
Le véhicule banalisé ayant procédé à l’interpellation du leader néo-panafricaniste
Selon les proches de l’opposant, même après cette arrestation musclée, ils ont été permis de le rencontrer une fois dans les services du B2. Privat Ngomo ne bénéficierait pas non plus de la présence de son avocat suite à cette nouvelle interpellation. Toute chose malheureusement commune aux interpellations hors norme conduites par ce service de renseignement qui a mauvaise réputation dans l’opinion pour ses violations de droits élémentaires.
Avant son arrestation, Privat Ngomo prévoyait d’organiser une conférence de presse pour dénoncer l’arrivée prochaine du président français Emmanuel Macron au Gabon dans le cadre du One Forest Summit. Les autorités gabonaises seraient ainsi sur les dents contre les opposants à la venue du président français au Gabon. Ceci pouvant expliquer cette nouvelle interpellation très politique. Affaire à suivre.
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