Ivre de colère et de stupéfiants, il tue au couteau son grand frère à Libreville
Alors que l’on croyait Nazaire Biyoghe, ce gabonais d’une quarantaine d’années retrouvé jeudi poignardé de plusieurs coups de couteau dans le 2e arrondissement de Libreville, victime de l’insécurité galopante dans la capitale gabonaise, il n’en est rien. L’auteur présumé de ce meurtre n’est autre que son frère cadet, Arsène, d’une vingtaine d’années. Rattrapé moins de 48h après les faits, il a avoué hier avoir été sous l’emprise de stupéfiants pour justifier son acte. Le criminel, un multipensionnaire de la prison centrale de Libreville, n’était pas à sa première agression armée contre son défunt frère.
L’on sait un peu plus sur les conditions et les circonstances ayant entrainé la mort de Nazaire Biyoghe, ce père de deux enfants retrouvé sauvagement poignardé jeudi matin aux aurores au quartier Cocotiers alors qu’il se rendait à son travail. Selon les propres aveux de son jeune frère Arsène, rattrapé par la police, c’est bien lui qui aurait commis cet acte odieux contre son grand frère à qui il voulait juste « faire du mal » sans pour autant attenter à sa vie.
La victime Nazaire Biyoghe
« J’avais un peu consommé du tabac (stupéfiants, ndlr). C’était juste la colère qui m’a pris. Quand j’ai fumé, j’ai pris le couteau. Je suis sorti à 4h pour lui faire du mal. Je l’ai agressé et j’ai pris la fuite », a déclaré samedi le meurtrier présumé interrogé sur les circonstances de son fratricide. Avant d’ajouter : « Je suis touché moi-même parce que je ne savais pas qu’il devait perdre la vie ».
Une mort pourtant intervenue à la suite de violents coups de couteau de cuisine qu’a utilisé l’assaillant contre son frère. « J’ai mis deux coups à l’épaule et sur la côte gauche », a précisé Arsène à la police. Après son acte, ce criminel présumé aurait jeté l’arme du crime dans un canal d’eau à proximité avant de s’évanouir dans la nature. Mais ce sera sans compter sur les recherches déployées par la police judiciaire pour mettre la main sur ce repris de justice.
Les effets ensanglantés de la victime retrouvés sur le lieu du drame
En effet, Arsène est connu des services judiciaires pour avoir déjà séjourné à plusieurs reprises à la prison centrale de Libreville pour des délits mineurs. Ce n’était pas la première fois qu’il s’en prenait à son frère ainé. En 2018 déjà, Arsène avait agressé la victime à l’aide une bouteille lors d’une bagarre. Un incident pour lequel il avait déjà écopé d’un an de prison. Il semble que la case prison n’ait pas servi à redresser les appétits criminels de ce jeune délinquant désormais coupable de meurtre.
Arsène devait être présenté samedi au procureur de la République qui décidera sans nul doute de son placement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Nazaire Biyoghe laisse quant à lui une famille inconsolable et ses deux garçons orphelins qu’il élevait tout seul depuis la mort de leur mère. Un drame familial qui laisse sans voix.
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