Crise secteur pétrolier

Grève à Shell Gabon : 4,5 millions de dollars de perte déjà enregistrés !

Grève à Shell Gabon : 4,5 millions de dollars de perte déjà enregistrés !
Une vue des membres de l’ONEP à leur siège de Libreville © 2017 D.R./Info241

La crise économique généralisée suite à ce que les opposants gabonais qualifient de ’’coup d’état militaro-électoral’’ et la société civile libre de ’’hold-up électoral’’ perpétué par Ali Bongo Ondimba n’a pas encore fini de faire ses effets. En effet, la grève déclenchée depuis le 12 janvier par les employés abusés de Shell-Gabon aurait déjà causé une perte de 4,5 millions de dollars selon le Secrétaire général adjoint de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet.

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Les grévistes ne comptent pas s’arrêter à cette action, ils envisagent aussi d’interrompre le circuit de production nationale à travers l’opération zéro autour des opérations pétrolières qui transitent par leur entreprise. Depuis le 12 janvier 2016, date du déclenchement de la grève par les employés de la société Shell Gabon SA une partie de la production pétrolière de Shell Gabon SA est en arrêt depuis 4 jours, soit en moyenne 22.500 barils jour.

Suite à cette situation, la société Shell Gabon SA aurait déjà perdu plus de 90 000 barils, ce qui correspond à une perte financière minimale de 4,5 millions de dollars, indique l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP).

Selon le secrétaire général adjoint de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet : « Le groupe Shell ne semble pas pressé de sortir de la crise. La société préfère perdre de l’argent par les effets de la grève plutôt que de satisfaire les revendications de ses employés. Un accord sur la proposition de sortie de crise transmise au facilitateur, le ministre du pétrole et des Hydrocarbures, le 14 janvier 2016, est vivement attendu par les employés ce jour 16 janvier 2017. En absence d’un retour satisfaisant, l’Onep se réserve le droit de durcir la grève dès le 17 janvier 2017 ».

M. Maya Binet a brandi cette menace dont les autorités gabonaises gagneraient à prendre au sérieux pour éviter une paralysie de la filière pétrolière constituant près de 50 % du PIB, 60 % des recettes fiscales et 80 % des exportations du pays : « Nous étions en droit dès le premier jour d’aller à une production zéro. Ce serait la moitié de la production du pays qui serait paralysée parce qu’au-delà de la production de Shell Gabon, il y a la production de Perenco, de Total, Addax Petroleum, de Maurel et Prom qui transitent par les installations de Shell Gabon. Mais nous avons fait preuve de responsabilité en optant pour une certaine flexibilité, en procédant à une réduction progressive de la production. Donc nous disons que cette volonté est à sa limite et cette flexibilité est à son point de rupture ».

Le secrétaire général de l’Onep a fait remarquer que : « Shell Gabon est un microcosme dans lequel des personnes se sont investis totalement. Et c’est ce monde qui va bientôt disparaître pour laisser place à un autre business mode rempli d’incertitudes sachant que le repreneur n’est pas de la même classe internationale que Royal Dutch Shell. C’est pour cela que le départ prochain de Shell Gabon est un véritable préjudice moral et donc que les sommes demandées sont des indemnisations du préjudice subi ».

Rappelons que le 14 janvier dernier, une proposition de sortie de crise a été transmise au facilitateur, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures. Un accord sur cette dernière proposition était vivement attendu par les employés ce lundi 16 janvier 2017. En absence d’un retour satisfaisant, l’ONEP se réserve le droit de durcir la grève dès aujourd’hui.

Avec Ecofin

@info241.com
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