Grand Libreville : L’armée gabonaise appelée à ramasser les ordures ménagères des riverains
Alors que la capitale gabonaise et ses environs continuent de faire face à une insalubrité galopante, les autorités gabonaises ont une nouvelle fois trouvé la solution : l’armée ! Selon un communiqué rendu public hier soir par le général de brigade, Félicien Koyi, les soldats gabonais ont été mis à contribution pour ramasser les ordures ménagères qui pullulent dans le Grand Libreville.
Alors que c’est le statu quo depuis deux ans entre la mairie de Libreville et les entreprises de ramassage des ordures dont le géant qatari Averda, le gouvernement gabonais a décidé une nouvelle fois d’agir en sortant les hommes en treillis pour les astreindre à cette mission de salubrité publique. Si la durée de cette mission n’a pas été rendue publique, ce sera désormais à l’armée qu’incombera aussi cette responsabilité pourtant confiée à des structures privées spécialisées.
Dans son communiqué, Félicien Koyi annonce la couleur. « Les forces de défense et de sécurité ont été interpellées pour contribuer au ramassage des ordures ménagères en vue de l’assainissement des communes de Libreville, d’Akanda et d’Owendo », a souligné le haut gradé de l’armée. Avant de justifier : « Forces républicaines par excellence, engagées de manière constante à participer aux actions de développement de notre pays notamment par l’appui aux collectivités locales, les forces de défense et de sécurité sont mobilisées pour organiser et mettre en œuvre cette opération d’intérêt général et salutaire ».
Le communiqué des forces de l’ordre gabonaises
Avant d’appeler les Owendois, les Librevillois et les Akandais à « faire preuve de civisme en déposant les ordures ménagères aux endroits spécialement aménagés à cet effet entre 17h et 20h ». Non sans insister : « Il est demandé aux populations riveraines de faire preuve d’esprit patriotique en facilitant la mise en place de ces actions emblématiques de la relation armée-nation ».
Il faut dire que le Grand Libreville souffre de ses contrats passés avec des privés pour la collecte des ordures. En 2020, le contrat liant la capitale à Averda avait été rompu en raison de différends sur la facturation jugée excessive par les autorités gabonaises. Une situation à répétition dans le pays où la corruption reste galopante au grand dam des moyens réels à déployer. Rappelons que Libreville produit 650 tonnes d’ordures par jour entassée à la décharge sauvage de Mindoubé.
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