Dialogue d’Ali Bongo : l’opposition gabonaise quitte la table des négociations !
Gros coup de colère hier des délégués de l’opposition au dialogue politique d’Ali Bongo qui se tiennent depuis 3 semaines à Agondjé. Faute d’obtenir des concessions des participants de la majorité, les délégués de l’opposition ont décidé de boycotter les travaux en se retirant de la principale commission 1, chargée des réformes institutionnelles. En cause, le triomphalisme affichée de la majorité qui ne veut rien concéder à l’opposition sur des points d’achoppement notamment la limitation dès mandats présidentiels et la révision de la Constitution en intégrant l’élection présidentielle à deux tours.
Le dialogue politique d’Ali Bongo pourrait se terminer sans la frange de l’opposition gabonaise qui y participe. Mercredi, les délégués de l’opposition ont quitté la table des négociations pour marquer leur colère contre le camp de la majorité qui voudrait en définitive ne rien changer à l’actuelle structure des institutions démocratiques querellées par l’opposition. Plutôt que reformer, la majorité est accusé de vouloir conserver à l’identique les points pourtant à l’origine de la tenue de ce dialogue.
Selon certaines indiscrétions, le point d’achoppement entre les deux camps serait survenu sur la future ossature institutionnelle du Conseil national de la Démocratie (CND). Les opposants en tête desquels l’actuel président du CND, Séraphin Ndaot, auraient souhaité que cette institution soit érigée en institution constitutionnelle comme le sont déjà la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat ou encore la Cour des Comptes. Ceci en vue de favoriser une « plus grande prise en compte de ses avis sur les questions politiques et démocratiques ».
Une fin de non recevoir aurait été retoquée à cette proposition par les délégués de la majorité d’Ali Bongo. Cette situation aurait mis hors d’eux ceux de l’opposition qui se rappellent s’être déjà reniés sur plusieurs propositions de la majorité notamment sur la limitation des mandats présidentiels ou encore sur la durée du mandat présidentiel finalement gardé à 7 ans lors des débats consensuels.
Fort de cette situation de blocage, les délégués de l’opposition promettent même de revenir sur certains des accords tacites déjà passés avec la majorité. Ce qui pourrait rendre encore plus houleuses les plénières et prolonger la durée des travaux à souhait. Les facilitateurs devraient rentrer prochainement sur le terrain pour calmer les ardeurs des participants dont on se demande pourquoi ils ont convoqué de telles assises pour ne finalement rien reformer.
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