Des sanctions contre le régime d’Ali Bongo au menu d’une plénière du Parlement européen jeudi prochain
La crise post-électorale a pris une autre tournure avec le durcissement et la multiplication des actes tyranniques du régime de Libreville. L ’Union européenne par l’entremise de son parlement, avait voté à l’unanimité le 02 février 2017, une résolution accablante pour Ali Bongo et son oligarchie portant sur l’état de droit et sur la crise post-électorale gabonaise. Joseph Leinen, président la mission d’observation électorale du parlement européen a annoncé ce jeudi sur son compte twitter que la résolution sur la situation au Gabon pour une probable prise de sanctions sera à l’ordre du jour de la plénière du 14 septembre prochain à Strasbourg.
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Les eurodéputés à une écrasante majorité (553 sur 647) avaient voté jeudi 02 février 2017, une résolution autour des crises post-électorales du Congo et du Gabon nées d’élections présidentielles jugées « frauduleuses ». Le moins que l’on puisse dire est qu’elle était fortement critique pour les autorités gabonaises même si l’UE avait préféré différer la prise des sanctions pour plus tard si la situation ne s’améliorerait pas dans le pays. Et c’est le cas actuellement avec les arrestations en cascade des activistes, l’interdiction de quitter le territoire des opposants et des membres de la société civile proches de Jean Ping.
Il faut souligner qu’au-delà d’avoir déploré le travail de la Cour constitutionnelle lors du contentieux, l’Union européenne avait dénoncé le manque de légitimité que revêt désormais la réélection controversée d’Ali Bongo. De même que le Parlement européen avait « demandé instamment au Conseil de lancer un processus de consultation au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou dès qu’il y aura une absence de progrès dans le dialogue politique intensifié ».
Notons que la résolution votée le 02 février avait demandé instamment au Conseil « de lancer un processus de consultation au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou dès qu’il y aura une absence de progrès dans le dialogue politique intensifié ; invitait le Conseil, au cas où aucun accord ne pourrait être trouvé dans le cadre du processus de consultation, à envisager d’imposer des sanctions ciblées aux responsables des violences post-électorales, des abus des droits de l’homme et du sabotage du processus démocratique dans le pays ». Tel serait le cas jeudi prochain ?
Les eurodéputés avaient dénoncé le manque de transparence et les résultats « extrêmement douteux » donnant Ali Bongo vainqueur de la présidentielle du 27 août 2016. Un camouflet sévère pour Ali Bongo et ses soutiens qui pourraient subir des sanctions de l’UE au cas où la situation s’enliserait, concluait le texte final. Une résolution qui avait été saluée par l’opposition gabonaise incarnée par Jean Ping qui continue de réclamer sa victoire volée à cette présidentielle décidément controversée. En conclusion, si les résultats du dialogue national d’Ali Bongo n’ont pu amener l’équilibre et l’apaisement dans le pays, l’Union Européenne via son Conseil, était invité à recourir instamment à l’article 96 de l’accord de Cotonou. Sommes-nous à cette phase ? Nous serons fixés jeudi 14 septembre prochain à Strasbourg, capitale européenne.
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