Des retraités gabonais en colère manifestent devant les locaux du ministère du Budget
Forte grogne ce mardi au siège du ministère du Budget à Libreville. Plusieurs centaines de retraités en colère ont en effet décidé d’y manifester pour attirer l’attention du gouvernement sur le paiement de leurs retraites. Ils réclament l’arrimage des pensions au nouveau système de rémunération, le paiement des services rendus et l’entrée en vigueur des recommandations issues de l’étude actuarielle du cabinet Finactu.
Les retraités gabonais de la Fonction publique continuent de voir rouge. Pour faire entendre leurs voix, ils ont décidé de battre le pavé du ministère du Budget pour reclamer leurs droits qui seraient bafoués par le gouvernement. A même le sol, d’autres couché sur le goudron, ils ont tenu à faire entendre leurs voix à l’esplanade de ce ministère censé chapeauté leurs pensions.
Une vue de la manifestation d’hier
"Aujourd’hui c’est nous qui pleurons notre argent. Demain vous les jeunes allez pleurer comme nous. Je suis retraité depuis plus de 6 ans et je suis toujours en pré-retraite. Entre mourir de précarité et mourir avec des balles pour avoir revendiqué nos droits, nous, retraités maltraités, choisissons de mourir avec des balles", déclaré peiné un retraité à l’AGP.
« L’heure n’est plus aux claviers mais aux actions », a pour sa part déclaré Pierre Mintsa, le président de la Machette venu prêter main forte aux retraités. "Le gouvernement ne respecte pas ce qu’il dit. Nous sommes dans un état policier. Ces policiers qui sont aujourd’hui devant pour nous empêcher de manifester parce qu’ils ont reçu des instructions, oublient qu’ils sont les retraités de demain", a clamé la syndicaliste Aminata Ondo également présente.
Les retraités en colère
« La pension reconnue par la loi a été remplacée par l’allocation provisoire sans décret », a-t-elle dénoncé. En effet, plusieurs retraités se plaignent de ne toucher qu’une pré-retraite au lieu du montant prévu par les textes. Une situation qui irrite plusieurs d’entre eux qui peinent à boucler les fins de mois dans un pays où l’inflation est galopante sans revalorisation salariale.
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