Mysticisme

Des fantômes sèment la panique dans une école rurale gabonaise près de Ndéndé

Des fantômes sèment la panique dans une école rurale gabonaise près de Ndéndé
Des fantômes sèment la panique dans une école rurale gabonaise près de Ndéndé © 2017 D.R./Info241

Le village de Nyali (Nyanga, sud du Gabon), sur l’axe routier Ndéndé-Tchibanga, fait de nouveau parler de lui. Depuis de longs mois, des ditengus (fantômes) auraient élu domicile dans l’unique école primaire du village, plongeant les enseignants et les élèves dans une psychose collective. Une voyante et le gouverneur de la Nyanga ont du s’y déplacer en personne pour tenter de conjurer la présence de ces ditengus qui hanteraient l’école publique villageoise.

Moov Africa

Nyali (près de 300 habitants), dans le département de la Doutsila, est depuis le début de l’année au centre de toutes les attentions des autorités administratives locales gabonaises en tête desquelles le gouverneur de la province de la Nyanga, Sany Megwazeb. Des fantômes auraient décidé de hanter l’école publique mettant à mal la tranquillité des riverains qui avaient été victimes d’un mystérieux orage dévastateur en 2014.

Des manifestations inexpliquées

Selon le directeur de cette école, Calvin Mabicka, plusieurs phénomènes inexpliqués auraient eu cours dans l’enceinte de l’école ainsi que des présences mystiques. Se sentant menacé par la présence de fantômes, Calvin Mabicka a vite fait de s’adresser à sa hiérarchie et au préfet pour faire état de ses craintes. Deux jours plus tard, une réunion à laquelle participe la population, est convoquée au sein de l’établissement. Calvin Mabicka saisit cette opportunité pour expliquer aux villageois ce que lui et ses collaborateurs endurent.

Pour illustrer ces mésaventures, il indique que dans la nuit du 27 janvier dernier, alors qu’un corps devait être exposé au domicile du président de l’association des parents d’élèves, des coups de cloche ont soudainement retenti à l’école, sans que l’on sache qui en était l’auteur. Dans la même nuit, poursuit le directeur, des jeunes enfants se seraient mis à pleurer et la femme d’un de ses collaborateurs serait entrée en transe.

Calvin Mabicka précise, « la femme du collaborateur est entrée en transe, avant qu’elle ne décrive pour la première fois, le fantôme qui était habillé d’un pantalon noir et d’un haut blanc. Pris de peur, j’ai saisi la population par le canal du chef de regroupement pour qu’une réunion soit organisée ». D’autres manifestations auraient de nouveau eu lieu, une voisine aurait subi la « pression d’un esprit » et une autre femme "victime des attaques du ditengu".

Une voyante et le gouverneur de province, appelés à la rescousse

Face à cette situation inédite, les habitants décident via leur chef de regroupement, Clément Douckaga, de réunir une somme de 100.000 francs (152 €) pour faire venir un maître spirituel dont la mission devrait consister à chasser les fameux mauvais esprits. A son arrivée, dame Bavayingui, la voyante, déclare que les enseignants n’étaient pas à l’origine de la présence de ces fantômes et que ceux-ci proviendraient des alentours de l’école.

Elle révèle aussi que l’école de Nyali serait en réalité le refuge de tous les sorciers du coin. Et que pour rompre avec ce sort, il fallait une somme de 200.000 francs, en plus d’une liste d’objets à lui fournir. Mais ce n’était pas tout ! « Si vous voulez que j’attrape les propriétaires des fantômes, vous écrivez au procureur de la Nyanga. Ensuite, je vous dirai l’endroit où se trouvent ces fantômes avant de mettre des pièges dans le village, afin que ces sorciers subissent », a préconisé la voyante.

Le gouverneur de la Nyanga, Sany Megwazeb, arrivé sur les lieux ces derniers jours, a non seulement demandé à l’assistance de rompre avec ces pratiques sataniques qui ne favorisent pas le développement mais a aussi lancé un ultimatum aux chefs de villages pour que cessent le vampire et la sorcellerie. Espérons que son injonction soit entendue des sorciers de Nyali dont les actions menacent l’avenir de leurs enfants scolarisés. Ce, d’autant que le directeur d’école et ses collaborateurs ont menacé de quitter le village si les fantômes continuaient de hanter l’établissement.

Avec GabonScoop

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article