front social

Compagnie des bois du Gabon : les agents en colère réclament de meilleures conditions de travail

Compagnie des bois du Gabon : les agents en colère réclament de meilleures conditions de travail
Compagnie des bois du Gabon : les agents en colère réclament de meilleures conditions de travail © 2023 D.R./Info241

Une meilleure valorisation des grilles salariales, la prise en compte de la prime de base, la prime de production, la gabonisation des postes et un dialogue, se sont là ce que revendiquent à leur direction, les agents grévistes de la Compagnie de bois du Gabon (CBG) basée à Port-Gentil (Ogooué-maritime). Le 25 septembre, ils ont déclenché un mouvement d’humeur pour réclamer de meilleures conditions de travail.

Moov Africa

Le torchon brûle à la Compagnie des bois du Gabon (CBG). Ce lundi, les employés de cette société basée à Port-Gentil et faisant dans le traitement de bois, sont sortis de leur réserve pour mettre à nu un système d’emplois hostiles. Aux abords des locaux de leur base, ils ont revendiqué de la part de leur direction plusieurs points. « On revendique les salaires et une prime qu’on appelle prime de base, mais dans les bulletins de salaires c’est écrit prime de rendement. On doit travailler la prime de production simplement pour eux. Or, nos salaires restent maigres et inchangés », a fustigé Frane Keurt Mombo.

Une vue des agents en colère

Comme autres revendications, ces agents grévistes veulent la prime de base, des meilleurs salaires, la prime de production, une valorisation des contrats, un dialogue social, la gabonisation des postes et bien d’autres. « Certains ont signé des contrats de 520 FCFA l’heure, et d’autres 620 FCFA l’heure. On veut parler avec le directeur, il ne songe toujours pas à nous écouter. L’inspecteur du travail nous a reçu et dit que ce qu’on revendique est de droit. À CBG, on a encore licencié des agents. Les maliens, les camerounais sont plein ici pendant que les gabonais sont assis à la maison. S’en est trop ! », dénonce toujours l’un des porte-parole des agents Frane Keurt Mombo.

La CBG est une société chargée de la gestion de 600 000 hectares de forêts au Gabon. Créée en 1980, elle peine à satisfaire totalement les besoins de ses employés qui estiment que ’’trop c’est trop’’. Pour Anse Mougoula qui a passé près de 20 ans au sein de cette entreprise, aucun avancement de carrière ne lui à été fait. Avec ses deux enfants hospitalisés aux urgences, il est obligé de faire la quête chaque jour qui passe auprès de ses autres collègues, pour pouvoir avoir quelque chose afin de régler les problèmes liés au caractère médical de sa progéniture.

« J’ai deux enfants à l’hôpital actuellement et je suis obligé de venir demander de l’aide à mes collègues. Je ne sais pas comment vivre à CBG. Ça me fait 19 ans, le salaire ne change pas il est toujours le même », a-t-il dénoncé. Pour rappel, le 17 octobre 2019 une grève générale illimitée avait entachée l’activité de cette entreprise pour des faits similaires. Les travailleurs disent être déterminés à passer ces dernières semaines de septembre en grève s’il le faut. Emmitouflés, les travailleurs de l’usine tiennent le drapeau de leur pays, sous la surveillance de plusieurs véhicules de sécurité de l’entreprise.

« Ça fait 43 ans qu’ils sont au Gabon et ils n’arrivent toujours pas à bien payer les gabonais. Nous les gabonais nous sommes compétents, mais malheureusement les expatriés sont partout ici et dans tous les postes. Je veux recevoir ce qu’un gabonais a droit », a réclamé encore Frane Keurt Mombo. Les employés grévistes de cette compagnie créée en 1980 ont promis d’aller plus loin, si rien n’est fait par la direction générale dans les prochains jours. Un petit campement a été mis en place aux portes de l’usine.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article